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Après le rachat d'Humensis, du changement dans la continuité à l’Observatoire

L'Observatoire poursuit sa programmation en attendant un probable rapprochement opérationnel avec Albin Michel - Photo © ED

Après le rachat d'Humensis, du changement dans la continuité à l’Observatoire

Recrutements, changement de diffusion-distribution et programmation de la rentrée littéraire... Malgré le changement d’actionnaire, l'activité éditoriale se poursuit pour l’Observatoire et les marques du groupe Humensis. 

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Par Éric Dupuy
Créé le 26.02.2025 à 20h28

Depuis leur rachat par le groupe Albin Michel à la fin de l’année 2024, les éditions de l'Observatoire et leurs maisons associées du groupe Humensis poursuivent leur activité avec une stratégie affirmée de continuité et de développement, selon la dirigeante de la dorénavant filiale du groupe Albin Michel, Muriel Beyer.

Cette phase de transition est marquée par une réorganisation en douceur et deux arrivées stratégiques à l'Observatoire. Comme l’a révélé le média La Lettre, Emma Saudin, jusqu'à présent chez Flammarion, va bien rejoindre la marque, le 1er avril prochain, en tant que directrice littéraire. « Elle s'occupera en priorité de la littérature et des essais littéraires, aux côtés de Laurent Nunez, qui couvrira également les documents », explique à Livres Hebdo Muriel Beyer.

Par ailleurs, Estelle Lemaître, ex-directrice de la communication chez Actes Sud, a déjà pris ses fonctions dans le service communication de l'Observatoire. Elle aura pour mission de valoriser le catalogue littéraire et les essais de la maison.

Arrivée chez Dilisco en janvier 2026

L'un des plus grands changements interviendra en janvier 2026 : l'Observatoire intègrera la diffusion et la distribution d'Albin Michel, quittant ainsi Flammarion pour Dilisco. « C'était la seule maison du groupe qui était diffusée en externe. Nous allons maintenant nous appuyer sur le système commercial d'Albin Michel », précise Muriel Beyer. Une transition qui s'accompagnera d'un renforcement des équipes commerciales, selon elle.

D’ici là, l’activité éditoriale ne ralentit pas. « Heureusement qu'on ne nous a pas achetés pour nous empêcher de publier ! » s’exclame Muriel Beyer. Après les bons démarrages des essais de Luc Ferry, IA : grand remplacement ou complémentarité ? écoulé à 18 000 exemplaires depuis sa sortie le 15 janvier selon GFK et Face au mur d'Agnès Verdier-Molinier sorti la semaine dernière, Mer intérieure de Christophe Ono-dit-Biot est attendu début mars.

En essais et politiques, la maison s'apprête aussi à publier des ouvrages signés Anne Hidalgo, David Lisnard et Bernard Cazeneuve. D'autres titres marquants, comme La photo de Patrice Duhamel, La gauche et l'antisémitisme de Philippe Val ou La soif de honte de Nicolas Bedos doivent fournir le catalogue de printemps.

Une rentrée littéraire à 4 titres

Face aux rumeurs de la disparition de la littérature au sein de l'Observatoire, Muriel Beyer est catégorique : « Non seulement la littérature ne disparaît pas, mais nous avons une rentrée littéraire magnifique, et des auteurs importants nous rejoignent ou restent ». Parmi eux, Abel Quentin, dont le prochain livre paraîtra d'ici deux à trois ans, « vient de resigner » et Gaspard Koenig publiera son prochain roman « qu’il vient de finir » en janvier 2026.

La rentrée littéraire s'annonce également ambitieuse avec Albatros, le deuxième roman de Raphaël Enthoven, Tout ouïe d'Alexandre Postel, transfuge de chez Gallimard et prix Goncourt du premier roman en 2013, mais également Nous n'avons rien à envier au reste du monde de Nicolas Gaudemet, une réécriture du mythe de Roméo et Juliette en Corée du Nord, qui s’ajoutera au cinquième roman de Karine Silla, Vingt ans.

« Nous avons notre politique d'éditeur du réel, et nous restons fidèles à nos ambitions littéraires », conclut Muriel Beyer, affirmant que la transition avec Albin Michel se fait dans un climat de collaboration sereine et dynamique.

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