Alors que la pétition du SNE contre les agents est l'un des sujets de discussion de la Foire de Francfort, son nouveau président, Antoine Gallimard, a choisi d'enfoncer le clou lors du discours qu'il a tenu, mercredi, sur le stand du Bief.

Devant 150 personnes de l'édition française, Antoine Gallimard, qui revenait à Francfort après trois ans d'absence, a rappelé que le secteur arrivait « à un moment de bascule technologique ». Il a encouragé les 570 membres du SNE à réaffirmer leur solidarité « afin d'éviter que la civilisation de l'écran ne ruine pas celle de l'écrit ».

Pour cela, il a notamment défendu la préservation du cadre de la propriété intellectuelle (le droit d'auteur) et la protection des valeurs de l'édition française (lutte contre le piratage, maîtrise des prix par les éditeurs).

Il a enfin rappelé les positions du SNE en faveur de la TVA numérique à 5,5% et du travail de protection des oeuvres orphelines, « un grand projet patrimonial sur 500 000 titres (...) qui permettra de se tenir face à Google ».

Jean-François Colosimo, le président du CNL, a également pris la parole lors de cette rencontre et a annoncé que le Centre national du livre aiderait cette année à « “l'intraduction” et à “l'extraduction“ de plus de 1 200 titres ». Il a aussi pris l'engagement « d'aller encore plus à l'international, en développant les échanges avec les Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) et les autres pays en voie de développement », un développement qu'il mènera en partenariat avec le Bief.

Le président du bureau international de l'édition française, Alain Gründ, s'est quant à lui réjoui de la politique d'échange hexagonale puisque pas moins de 9 000 titres avaient été vendus, et autant achetés, l'an dernier.