Dans
un communiqué du 31 mars, la SGDL "
tient à saluer la réponse diligente qui témoigne de l'attention portée par le ministère de la Culture (...) à la situation des auteurs" mais elle souhaite apporter "
certains ajustements" pour rendre les dispositifs pleinement opérationnels. L'organisme souligne "
l'urgence qu'il y a désormais à mettre en place et à rendre opérationnels les dispositifs annoncés, nombre d'auteurs devant se trouver, dès le mois d'avril, dans des situations de grande difficulté économique en raison de la crise sanitaire en cours."
La Société des gens de lettres considère ainsi que les critères d'éligibilité au
fonds de solidarité et les conditions d'intervention sont "
inadaptés" aux spécificités des droits d'auteurs. Elle appelle le gouvernement à revoir ces critères pour que le dispositif puisse pleinement compenser la perte de revenus. Doté à hauteur d'un milliard d'euros, ce fonds sera rendu accessible aux auteurs, qui pourraient ainsi bénéficier à compter du mois de mars d'une aide mensuelle de 1 500 euros pour compenser leurs pertes de revenus.
La SGDL souhaite également revenir sur la question de la
rémunération des auteurs en cas de prestations annulées. Si le ministre de la Culture Franck Riester a appelé les organisations et manifestations littéraires à rémunérer les auteurs dans cette situation, le cadre juridique en vigueur ne permet pas à certains établissements de garantir cette promesse. La SGDL appelle donc le gouvernement "à
assouplir les conditions du cadre juridique " pour permettre à l'ensemble des établissements de tenir leur engagement.
Enfin, la SGDL propose de mettre à disposition les moyens humains et matériels dont elle dispose pour mettre en œuvre le
versement des aides d'urgence destinées aux auteurs, en réaction à la création d'un fonds d'aide d'urgence sectoriel doté de cinq millions d'euros par le Centre national du livre.