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Adrien Bosc : « Si j'étais libraire, je pesterais contre les éditeurs »

Adrien Bosc dans le studio de Livres Hebdo - Photo Livres Hebdo

Adrien Bosc : « Si j'étais libraire, je pesterais contre les éditeurs »

Adrien Bosc, à la tête des éditions Julliard et du Sous-sol, se réinvente libraire avec une franchise rafraîchissante. Loin de toute complaisance, il considère que ce métier implique un exercice critique quotidien... contre les éditeurs eux-mêmes ! Un aveu teinté d'humour et de lucidité sur les rouages de la chaîne du livre. Interview.

Par Lauren Malka
Créé le 22.12.2025 à 16h04

Si Adrien Bosc devait se convertir en libraire, il admet volontiers qu'il passerait une partie de son temps à « pester ». Contre qui, exactement ? Contre ceux-là mêmes dont il fait partie aujourd'hui : les éditeurs et éditrices.

Avec autodérision, Adrien Bosc pointe du doigt cette fâcheuse tendance de sa profession à l'hyperbole, cette manie de présenter chaque parution comme atteignant un « niveau extraordinaire ». En se mettant à la place du libraire, il se demande comment il maintiendrait une prescription sincère face à la surenchère promotionnelle ?

Dépasser les étiquettes professionnelles

Une question qui se révèle cruciale pour continuer de défendre ce rôle de « passeur » et cet « amour très sincère pour le texte » qui dépassent les étiquettes professionnelles et relient tous les tous les acteurs et actrices de la chaîne du livre.

Reste à découvrir si, une fois revenu dans son rôle pour présenter sa rentrée d’hiver 2026, de Philippe Besson à Pauline Delabroy-Allard en passant par Odile d’Outremont, Cécile Desprairie, la primo-romancière Julia Lepère ou encore l’autrice mexicaine Dahlia de la Cerda, l'éditeur parvient à éviter les surenchères – et à ne pas faire pester ses amis libraires.

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