250 auteurs pour “Lire à Limoges”

Laurent Kérusoré ©Marie-Christine Imbault/LH

250 auteurs pour “Lire à Limoges”

Sur le thème de la transmission, l'édition 2010 a une fois de plus illustré le mélange des genres littéraires et des générations.

Par Marie-Christine Imbault
avec mci Créé le 15.04.2015 à 20h04

Plus de 250 auteurs se sont retrouvés à Limoges pour le grand événement littéraire annuel “Lire à Limoges”, qui accueille chaque année plus de 60 000 visiteurs au Champ-de-Juillet, sous un chapiteau de 2 500 m2.

Dimanche, on s'est bousculé sur les stands des héros du feuilleton de France 3, Plus belle la vie, et Laëtitia Milot a dû être déplacée sur le podium central pour ne pas gêner les autres auteurs accueillis par la librairie Anecdotes.

Mais, dès le samedi, Laurent Kérusoré se prêtait de bonne grâce chez Page et Plume à la signature de son livre, mais également de signets, programmes ou affiches.

Les écrivains, dont beaucoup de fidèles ou qui le deviennent (tel Yasmina Khadra), des personnalités politiques (Lionel Jospin, Hubert Védrine), des journalistes reconnus (Bernard Benyamin signait son premier document) ou en pleines turbulences (Eric Zemmour), ou encore les personnalités “people” (Nadine de Rotschild, Jean-Jacques Debout ...) ont su rassembler toutes les générations de lecteurs, générant des ventes allant jusqu'à 300 exemplaires.

Un premier bilan, le dimanche après-midi, permettait à plusieurs libraires d'afficher un chiffre d'affaires constant par rapport à celui de l'an dernier.

Totalement financée par la ville de Limoges, la manifestation absorbe 30% du budget consacré à la lecture publique dans une villle qui consacre 13% de son budget global à la culture.

Parmi les tables rondes et conférences qui ont constitué les temps forts des trois jours, l'entretien avec l'ex-chef du gouvernement pour son livre Lionel raconte Jospin (Seuil) a bien illustré le thème de la transmission au coeur de l'édition 2010 de la manifestation, le journaliste Eric Portais, confiant à Lionel Jospin qu'issu d'une famille socialisante, il avait “épousé son héritage personnel”.

Une autre table ronde a notamment réuni Caroline Gutmann, Michèle Reiser, Jean-Maire Périer ou encore la soeur de l'ancien Premier ministre socialiste, Noëlle Châtelet, embrassant pour la première fois son frère en public.

Pour son livre Au pays des vermeilles (Seuil), elle allait recevoir à l'issue de ce débat le prix Coeur de France des mains de Madeleine Chapsal, marraine du salon, venue pour Madeleine Vionnet, ma mère et moi (Michel Lafon), une autre histoire de transmission qu'elle avait évoquée lors de l' “Histoire d'une vie”, dès le jeudi soir.

Pour sa part, Didier Van Cauwelaert, invité d'honneur, a surtout évoqué sa relation avec son père, qui lui a transmis “le virus de l'imaginaire, du rire, le danger”, avant que le ton ne devienne plus grave autour de “La guerre d'Espagne : mémoire et transmission”, un débat animé par le spécialiste du polar Gérard Meudal, qui recevait la veille la cinéaste Nadine Monfils, couronnée du prix de la Ville de Limoges pour son roman Coco givrée (Belfond) lors d'une conférence sur le thème “Crimes à l'écrit, crimes à l'écran”.

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