"Amazon souhaite travailler avec les libraires français pour essayer de définir de nouveaux modes de diffusion et de savoir. Il faut savoir se projeter vers l’avenir." Les propos de la secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire, dans l’émission "Bibliothèque Médicis" sur Public Sénat le 10 octobre, ont vivement fait réagir les libraires sur Livreshebdo.fr.
"Je comprends mal comment un représentant de l’Etat français a pu se compromettre dans la défense (la promotion) d’une entreprise dont le projet commercial, et plus encore, politique, peut être associé à de la prédation. Une entreprise dont il faut encore rappeler les initiatives douteuses en matière de fiscalité. […] Jamais les libraires de France, d’Europe, ne devront se soumettre au moindre appel d’Amazon. C’est ce principe que nous attendons que vous défendiez." Christian Thorel, Ombres blanches à Toulouse, dans un message à Axelle Lemaire, publié sur Livreshebdo.fr.
"Qu’une secrétaire d’Etat fasse ouvertement de la publicité pour une entreprise privée qui vise ouvertement un monopole et qui a des pratiques sociales et fiscales très discutables est un scandale sur lequel Livres Hebdo devrait se prononcer. Et qu’en pense le CNL ? […] Mme Lemaire ne semble prôner que la loi du prédateur le plus puissant (mais aussi, rappelons-le, celui qui enregistre les plus grosses pertes…)." Patrick Bousquet, librairie Nordest à Paris.
"C’est le grand virage libéral-hypocrite pour remonter dans les sondages et envoyer de la poudre aux yeux (de certains) : après Manuel Valls et son amour des entreprises, voici Axelle Lemaire et sa logique de la pieuvre." Dartagnan, internaute.
"Jusqu’où l’ignorance et l’incompétence de nos hommes et femmes politiques vont-elles chuter ?" Curiale, internaute.
"L’avenir du numérique commercial en de bonnes mains, le livre sûrement pas. Décidément, le gouvernement Valls (déjà le 2) est vraiment à droite." Michel Kerninon, internaute.