Fondatrice de Norma en 1991, Maïté Hudry "nous accompagne dans cette transition. Elle a un savoir-faire unique et elle m’a énormément appris au cours de ces sept années en termes d’exigence, de fabrication et d’originalité", déclare Matthieu Flory.
Cette transmission éditoriale s’accompagne d’une ouverture du capital. Les deux éditeurs sont désormais aussi actionnaires de Norma, en compagnie de Pierre-Emmanuel Martin-Vivier, vice-président de Christie’s France et auteur de cinq ouvrages chez Norma. Maïté Hudry reste également actionnaire de la structure.
Diversification
Le renouveau de l’équipe dirigeante signe un renforcement de son positionnement sur ses fondamentaux mais aussi une diversification du catalogue. "Nous allons continuer à défricher et à faire découvrir des artistes oubliés ou méconnus dans les champs des arts décoratifs du XXe siècle, thématique sur laquelle nous avons l’intention de rester l’éditeur de référence, de l’architecture et des beaux-arts", souligne Matthieu Flory.
Après avoir exploré l’art contemporain ces dernières années, la maison aimerait s’implanter dans ce segment dès 2022. "Nous aimerions développer des nouvelles perspectives, faire découvrir des zones géographiques méconnues ou sous-exploitées et proposer une offre innovante pour davantage nous ouvrir au grand public", explique Virginie Hagelauer.
D’autres axes de diversification ont été définis : la publication de catalogues raisonnés, ces "outils indispensables pour les historiens et les professionnels du marché de l’art", selon Matthieu Flory, et la photographie, thématique pour laquelle "Virginie Hagelauer possède une vraie valeur ajoutée". Les éditeurs envisagent enfin "renforcer ses partenariats avec des musées et des galeries" pour proposer davantage de catalogues d’exposition et souhaitent "internationaliser" son catalogue en proposant des traductions sur le continent européen.