Intitulé “Fantasy, de l’Angleterre victorienne au Trône de fer” et piloté par Anne Besson, agrégée et docteur en lettres spécialisée dans la littérature de genre, notamment la science-fiction et la fantasy, il débutera le 19 mai pour s’achever le 30 juin.
Il a pour objectif “d’en apprendre beaucoup plus sur les formes, les origines et les enjeux” du genre, “omniprésent dans la sphère culturelle et trop systématiquement méconnu, simplifié ou même caricaturé”, observe l’universitaire. C’est aussi l’occasion pour la faculté d’Artois (Arras), où enseigne Anne Besson, d’afficher son savoir-faire et ses compétences en matière de Mooc.
L’ensemble du cycle se compose d’une petite trentaine de vidéos, d’un quart d’heure à vingt minutes chacune, regroupées par grands thèmes (fantasy pour la jeunesse, fantasy urbaine et romance paranormale, fantasy dans les médias…).
“La consultation est libre, les savoirs sont modulaires et à la carte, comme le veut le principe du Mooc”, explique Anne Besson. Et si une évaluation des connaissances, sous forme de QCM, ponctue chaque vidéo, couplée à l’écriture d’un texte court, à produire en milieu de session, “rien n’est difficile ni obligatoire”, souligne l’enseignante.
Sur le projet depuis le mois de juin 2014, Anne Besson s’est entourée de quatre spécialistes universitaires, toutes issues comme elle de l’université d’Artois, pour élaborer le contenu du programme. Plus qu’une série de cours magistraux filmés, ce Mooc offre des vidéos soignées, enregistrées en studio avec prompteur et enrichies de contenus liés aux livres ou aux films évoqués.
Gratuit et ouvert à tous, amateurs comme novices, partout dans le monde, le Mooc a déjà recueilli, fin mars, plus de 2 600 inscriptions, “majoritairement des femmes trentenaires, d’un niveau licence ou master”, note Anne Besson, qui espère toucher entre 5 000 et 10 000 personnes.
Lancée en 2013 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, la plateforme Fun rassemble 104 Mooc produits par des universités et des écoles françaises. A tonalité majoritairement scientifique, les cours s’ouvrent toutefois à des domaines variés, tels la littérature, la philosophie ou l’histoire.