22 août > Premier roman France

Nicolas Clément- Photo HÉLOÏSE JOUANARD/BUCHET-CHASTEL

Les Reynaud forment une famille de « deux enfants, plus les parents ». Soit Marthe, la narratrice, et son petit frère Léonce ; Andrée et Paul. Ils habitent à la campagne. Dans une ferme éloignée du village, où l’on fauche l’herbe et brosse les bêtes qui consolent. « J’écris notre histoire pour oublier que nous n’existons plus », dit Marthe au début de cette tragédie narrée en moins de cent pages. Impossible de cacher longtemps que le père n’a rien d’un tendre. Qu’il « frappe sans vergogne et désosse le visage de Maman ». Qu’il distribue claques et coups de martinet. « Chaque soir, je prie pour qu’il meure, dit aussi Marthe. Cependant, Maman répète C’est votre père et vous devez l’aimer »

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.

La jeune fille a 12 ans quand on la découvre, 20 quand on la quitte, la gorge nouée. Elle coud sur une machine Singer offerte par Maman, se réfugie dans la lecture, rêve d’apprendre le grec, de suivre des études « pour être professeur de grenier et de livres anciens ». Un jour, c’est l’éclaircie avec l’apparition de Florent, un garçon que « chaque élan raconte », un espoir sur pieds qui arrive au village en moto et boit des bières en terrasse. Plus tard, il y aura un drame, un départ pour Baltimore où Marthe va traduire Eschyle, et d’autres drames encore…

De Nicolas Clément, l’auteur de Sauf les fleurs, son éditeur indique juste qu’il est né en 1970. Son premier roman incarné, qui paraît dans la collection « Qui vive » chez Buchet-Chastel, révèle un écrivain. Un débutant qui joue avec les mots et les émotions. En arrivant à évoquer des choses graves sans pathos et avec beaucoup de force et de poésie.

Al. F.

17.10 2013

Auteurs cités

Les dernières
actualités