Après la BNF, où les personnels ont protesté contre la précarité le 7 mai, et la médiathèque de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), habituellement ouverte le dimanche mais fermée le 8 mai pour dénoncer les mauvaises conditions de travail, c’est au tour des bibliothèques municipales de Toulouse de se mobiliser contre le projet de loi El Khomri.
Des perturbations sont annoncées dans le réseau toulousain jeudi 12 mai, tandis que les personnels des bibliothèques parisiennes se sont retrouvés, à l’appel des syndicats, pour protester contre l’ouverture dominicale au siège de la Direction des affaires culturelles de la Ville dans la matinée.
Plusieurs lettres ouvertes ont été adressées ces derniers jours à Bruno Julliard, premier adjoint au maire de Paris chargé de la culture. Les agents de la bibliothèque Germaine-Tillion (Paris 16e) dénoncent notamment "le changement de cycle de travail engendré par un jour supplémentaire d’ouverture de la bibliothèque" qui "entraînerait une dégradation des conditions de travail, des risques sanitaires et réduirait sensiblement la qualité du service public rendu aux usagers (personnel non qualifié, sélection et valorisation des collections, animations et accueil des classes, orientation et renseignements des lecteurs)".
Dégradation
Cette lettre fait écho à celles envoyées par les agents des médiathèques Edmond-Rostand (17e), Aimé-Césaire (14e) et Hélène-Berr (12e), qui ont aussi interpellé Bruno Julliard en arguant "qu'on ne peut pas demander à une équipe investie, volontaire et compétente, d’accepter passivement la dégradation de son travail et de sa vie personnelle, pour une ouverture qui n’attire même pas de nouveau public".
Un autre mouvement social est annoncé samedi 14 mai à la BNF pour réclamer le passage en CDI des vacataires qui le souhaitent. Tensions encore à Aubagne (Bouches-du-Rhône), où l’intersyndicale CGT/CGT-ICTAM/FSU a déposé un préavis de grève pour le mardi 17 mai, afin de réclamer une revalorisation du budget de la médiathèque municipale. Les personnels y dénoncent une dotation de "5 000 euros en 2015 et en 2016 pour les acquisitions" soit "0,10 euro par habitant quand les préconisations sont de 2 euros".