Sortie

Souhaitant insister sur la personnalité complexe de son sujet, la réalisatrice Véronique Aubouy use d’un procédé habile : Je suis Annemarie Schwarzenbach, en salle le 15 avril, décrit le déroulement du casting pour le rôle principal d’un long-métrage qui dépeint la vie de cette romancière suisse des années 1930, homosexuelle, aventurière, riche bourgeoise et antifasciste. Des actrices passent les essais pour le rôle, à travers des thématiques concernant Annemarie Schwarzenbach, finissant sans le savoir par construire un portrait fragmenté de l’amie des enfants de Thomas Mann, ou de Carson McCullers qui lui dédicace Reflets dans un œil d’or.

Grande voyageuse, morte des suites d’une chute de vélo dans les Alpes à 34 ans, Annemarie Schwarzenbach a signé une vingtaine d’ouvrages disponibles chez Payot, Zoé ou Esperluette, notamment La vallée heureuse et Les amis de Bernhard. En février, Jacques Beaudry lui consacrait une biographie, Annemarie Schwarzenbach : la lutte avec l’Ange, chez Liber, dans laquelle il insiste sur son aptitude personnelle à la souffrance. Chez Payot, Dominique Laure Miermont signait antérieurement Annemarie Schwarzenbach ou Le mal d’Europe, et chez Flammarion et J’ai lu, on peut encore se reporter à l’ouvrage de Melania G. Mazzucco, Elle, tant aimée. Personnalité décidément complexe qui a inspiré une pièce à René Zahnd (Annemarie chez Actes Sud-Papiers).

Marie-Christine Imbault

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