Les éditions Perrin annoncent la publication le 5 mai prochain du deuxième numéro du mook d’histoire militaire De la guerre. S’il a toujours pour rédacteur en chef l’historien et journaliste de Guerres et histoire Jean Lopez, c’est désormais sous la seule marque Perrin que le titre est commercialisé. Conséquence de cette nouvelle orientation, De la guerre sera dorénavant distribué exclusivement en librairie.
Paru en juin 2021, le premier numéro avait fait l’objet d’un partenariat presse-édition entre l’éditeur spécialisé en histoire et le magazine Guerres et histoire. Il s’était vendu à près de 12 000 exemplaires à la fois en kiosque et librairie, avec une dominante assez marquée en librairie. Avec ce nouveau numéro, « plus proche d'un beau-livre » et qui a volontiers gommé ses aspects les plus « magazine » (la rubrique critiques de livres est par exemple supprimée), l’éditeur affirme son intention de renforcer son engagement auprès des libraires.
Autre nouveauté de taille, le numéro 2, qui mobilise une vingtaine de contributeurs experts, universitaires et journalistes, comptera 216 pages contre 164 pour le premier opus. « Nous avons eu beaucoup de retours positifs lors du lancement de De la guerre, explique à Livres Hebdo Jean Lopez. En revanche, les lecteurs nous ont fait comprendre qu’ils en voulaient plus, d’où notre décision d’augmenter la pagination. La contrepartie est que cela nous a obligés à adopter un rythme de parution annuel. Nous ne pouvons pas sortir un mook aussi riche deux fois par an. »
Histoire-plaisir
Côté sommaire, De la guerre consacre sa Une et un dossier d’une quarantaine de pages à la thématique des femmes au combat, décomposé en nombreux articles, récits et infographies. Des articles consacrés au général Bigeard, à l’embuscade d’Uzbin en 2008 en Afghanistan, à l’invention du canon ou encore à l’empereur Titus complètent un numéro qui embrasse une nouvelle fois toutes les époques pour proposer aux amateurs d’histoire une approche de la guerre telle qu’ils ne l’ont « jamais lue. »
La dimension ludique n’est pas occultée : le mook s’ouvre sur le récit illustré d’une bataille navale au 16e siècle ; sous la plume du journaliste du Monde Antoine Reverchon, il invente également une interview posthume de Napoléon III revenant sur la défaite de la France lors de la guerre de 1870. « Nous sommes dans l’histoire-plaisir, certes, mais sans jamais nous éloigner de l’histoire historienne », précise néanmoins en conclusion Jean Lopez. Une affirmation que vient confirmer la présence parmi les contributeurs d’historiens aussi reconnus que Michel Goya, Lasha Otkhmezuri ou encore Valérie Toureille.