Michalon gagne un procès en diffamation contre l'écrivain Corinne Maier

Corinne Maier / Yves Michalon

Michalon gagne un procès en diffamation contre l'écrivain Corinne Maier

L'auteure Corinne Maier a été condamnée mardi 13 novembre pour diffamation envers son éditeur Yves Michalon. Sur son blog, elle l'accusait d'avoir organisé la faillite de la maison d'édition.

avec sp, avec afp Créé le 15.04.2015 à 22h43

1 000 euros d'amende avec sursis : c'est la peine prononcée par le tribunal correctionnel de Paris à l'encontre de Corinne Maier, auteure notamment de Bonjour paresse (2004). Elle est condamnée pour avoir diffamé son éditeur Yves Michalon - tout comme un ancien correcteur, reconnu coupable de complicité de diffamation et d'injure.

Ils ont également tous deux été condamnés à verser à Yves Michalon un euro de dommages et intérêts et 3 000 euros pour les frais de justice.

Le tribunal a estimé que les propos incriminés accusaient Yves Michalon « d'avoir organisé ou programmé la faillite » de la maison d'édition « au moyen d'une gestion frauduleuse en vue de spolier ou voler ses partenaires (collaborateurs, auteurs, fournisseurs, investisseurs) en détournant des actifs à des fins personnelles. » Yves Michalon était notamment qualifié de « voleur » et d'« escroc. »

« Michalon me doit 277 067 euros »

Avant d'être reprises par le groupe Max Milo, les éditions Michalon avaient été placées en redressement judiciaire en 2009, suite à d'importantes difficultés financières (lire notre actualité). Plusieurs auteurs ont demandé en vain leurs droits d'auteur.

On peut lire encore actuellement sur son blog : « J'ai fait appel à un avocat, et c'est lui qui m'a annoncé que les caisses étaient vides et que j'avais été bernée. Michalon me doit très précisément 277 067,06 euros (montant communiqué par eux et validé par Maître Leloup-Thomas, représentant des créanciers au Tribunal de Commerce de Paris). Cet argent ne me sera jamais payé car le repreneur qui a racheté les éditions pour une bouchée de pain en 2009 n'a pas repris le passif. Non, le droit des affaires ne peut rien pour moi. »

Selon les parties civiles, le dépôt de bilan des éditions Michalon est dû à un enchaînement de circonstances malheureuses et d'une conjoncture défavorable, mais n'a pas été organisé par Yves Michalon.
15.04 2015

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