De la lecture au menu de McDonald’s. La chaîne de restauration rapide fête les 10 ans de son programme « Un jouet ou un livre », lancé en 2015, dans lequel les enfants reçoivent à la carte l’un de ses deux cadeaux avec leur menu Happy Meal.
Plus de 150 millions de livres ont été distribués dans ce cadre par les restaurants McDonald’s en France grâce à cette initiative, en partenariat avec Hachette Jeunesse et le CNL. La société affirme son engagement pour « donner le goût de la lecture aux plus jeunes et favoriser des moments de partage en famille. » Dix collections de livres inédits ont déjà été développées, écrites et illustrées par six auteurs de renom comme Virginie Grimaldi, Éric-Emmanuel Schmitt ou encore Marc Levy.
L'art et la littérature
Pour ce 10e anniversaire, McDonald’s a lancé le 5 février sa nouvelle collection 2025 « Le Musée magique », écrite par l’autrice Agnès Martin-Lugand et illustrée par Lisa Guisquier et Olivier Rublon.
Dix-huit titres allieront l’art et la littérature, chaque histoire tournant autour d’une œuvre emblématique comme par exemple La Joconde de Léonard de Vinci ou La Jeune Fille à la perle de Vermeer. Des statues seront aussi mises à l’honneur avec notamment Le Penseur de Rodin et Les Cariatides de l’Acropole. L’objectif est de rendre l’art plus accessible au jeune public. La thématique a été décidée par Agnès Martin-Lugand et Brigitte Leblanc, directrice éditoriale chez Hachette Livre.
« Je me suis beaucoup inspirée de mes enfants pour écrire cette collection et de ce qu’ils auraient aimé lire lorsqu’ils étaient plus petits. Il faut apprendre à écrire une histoire qui arrive à happer les enfants et qui va plaire aux parents. Quelle meilleure thématique que l’art pour y arriver, c’est l’ouverture à l’imagination », explique Agnès Martin-Lugand.
Des auteurs grand public
Passer par des auteurs adultes connus du grand public fait partie de la stratégie de McDonald's. « Nous avons l’ambition de rassurer et séduire les parents avec ce choix d’auteurs. C’est important d’attirer les parents avec des noms qu’ils connaissent », a justifié Eloi de la Celle, directeur Senior Impact chez McDonald’s France, lors du déjeuner de lancement de la collection au restaurant Drouant. Le défi pour ces écrivains est de s’adapter et de se mettre à hauteur d’enfants dans leur écriture.
« On souhaite semer une graine de culture et mettre un livre dans les mains d’enfants qui n’en auraient pas forcément l’occasion autrement », s’enthousiasme Brigitte Leblanc. Depuis une décennie, l'opération est renouvelée tous les ans avec un auteur différent à chaque fois. Deux à trois titres sont disponibles au choix en restaurant pendant plus d'un mois, avant un roulement et de nouveaux livres proposés. McDonald's France est précurseur avec cette initiative. Si d'autres pays ont ensuite reproduit le modèle, la France reste le seul à ne proposer que des inédits grâce à Hachette Livre.
Un million d'exemplaires par titre
Le livre se veut qualitatif, signé par un auteur de renom et produit avec une couverture cartonnée. Pour approvisionner l’intégralité des 1 600 points de vente, chaque titre du programme « Un jouet ou un livre » est tiré à un million d’exemplaires. Les œuvres choisies, tombées dans le domaine public pour des facilités administratives, ne comportent pas de nudité, de message religieux ou de violence.
L’engagement de la branche française se poursuit avec le programme « Les Mercredis à lire », lancé en 2020. Chaque premier mercredi du mois, un livre supplémentaire est offert à chaque enfant pour toute commande d’un menu Happy Meal. En cumulé, 300 000 livres sont distribués à ces dates, soit plus de six millions de livres offerts depuis le début de l’opération. Ils proposent également des initiatives en restaurants comme des ateliers de lecture organisés.
McDonald’s met en avant les résultats de ces programmes et de cet engagement : le pourcentage de livres choisis face au jouet lors de la composition du menu a grimpé de 9 % en 2015 à 33 % en 2024. « Ce succès et cette progression sont liés à la qualité des auteurs et des illustrateurs », conclut Eloi de la Celle.