Deux magazines féminins, Grazia et Marie France, ont lancé leur nouvelle formule le mois dernier. Dans le premier, la place du livre se réduit comme une peau de chagrin. Au contraire, dans Marie France, dont le numéro de juin paraît cette semaine en kiosque, les livres ont encore de belles heures devant eux. Aux quatre pages de critiques s’ajoutent en général deux pages de portrait au milieu d’un épais cahier "culture". Un exploit en partie dû aux lectrices elles-mêmes, qui demandaient il y a quelque temps que les portraits d’acteurs ou de chanteurs soient remplacés par ceux d’écrivains. Ainsi, une interview de trois pages de Catherine Millet sera au sommaire du numéro de juillet. En septembre, la rubrique qui n’en finit pas d’évoluer accueillera une colonne "Fan de", dans laquelle des journalistes du mensuel expliqueront leurs raisons d’aimer un auteur. Pendant cinq ans partenaire du Livre de poche, Marie France s’associe cette année aux éditions du Masque pour un concours "Imaginez la première page des nouvelles aventures d’Hercule Poirot", dont le résultat sera également publié en septembre.
Marie France doit ce dynamisme à Bernard Babkine, responsable des pages livres et culture du magazine féminin comme il l’est à Madame Figaro depuis quatre ans. Après deux numéros consacrés à la rentrée littéraire (les 15 et 22 août) à travers les choix de Madame Figaro et une sélection de premiers romans, le supplément hebdomadaire du quotidien inaugurera lui aussi en septembre une nouvelle page "Envie" sur un livre ou un auteur. Mais d’ici là, l’été se sera écoulé avec la publication, à partir du 11 juillet, de cinq nouvelles inédites signées Colombe Schneck, Grégoire Delacourt, Anne Berest, Géraldine Maillet et Romain Puértolas, et l’apparition de différentes nouvelles rubriques : "L’été en rose et noir", qui fera la part belle aux comédies et aux polars ; "Une expo, un livre" et une critique de BD s’égrèneront au fil des semaines, le 9e art devant également, à terme, rejoindre les bonnes feuilles publiées une fois par mois dans le Madame Figaro au format poche
Marie-Christine Imbault
