Sa bataille. Sur le communiqué de presse, l'avertissement nous interpelle : « Ce roman a été écrit et accepté par l'éditeur avant les événements de juin 2023. » Au fil de la lecture, on est en effet frappé par la ressemblance avec des faits de l'actualité récente. La rumeur d'une bavure policière autour de la mort d'un jeune dealer a mis le feu à la cité. Réseaux sociaux et chaînes de télé bruissent aussitôt du fait divers et, en l'espace de quelques heures, la mayonnaise médiatique et virtuelle monte. Profitant de la manne, certains partis politiques s'en emparent et en font aussi leurs choux gras. Mabataï, jeune lycéen fondu de musique, se trouvait par le plus grand des hasards sur les lieux du crime. Ce n'est pas parce qu'il a tout vu qu'il peut tout dire... Au contraire ! L'affaire se corse encore quand son père, qui l'a élevé seul après le décès de sa mère, lui présente sa nouvelle compagne. Une femme flic ! Il ne manquait plus que ça ! D'emblée, on s'attache à ce jeune héros mutique qui doit son prénom à la chanson de Daniel Balavoine Mon fils ma bataille. Malgré sa timidité, il va mener l'enquête et pour ce faire infiltrer le dangereux réseau de dealers qui terrorise le quartier tout en le faisant vivre. L'entreprise s'avère aussi périlleuse qu'haletante, et ponctuée de plusieurs coups de théâtre et d'un coup de foudre amicalo-amoureux. Amateurs de manichéisme à deux sous, passez votre chemin. Ici, les flics ne sont pas tous des salauds et les dealers, pas tous des anges. Et vice versa !