Le festival des littératures contemporaines organisé à Bron a pris pour thème cette année «Ceci n'est pas une histoire vraie». Il recevra à l'hippodrome Parilly une soixantaine d'auteurs parmi lesquels Régis Jauffret, à propos de Claustria, Anne Wiazemsky ou Morgan Sportès.

De «grands entretiens» sont annoncés, avec notamment Michel Deguy («Poésie et philosophie»), Philippe Djian («Parcours d'une oeuvre») ou Jacques Rancière («L'art et la politique»). Des rencontres croisées associeront Lydie Salvayre et Claudine Galéa («Littérature et icônes»), Chloé Delaume et Ananda Devi («Littérature et intime»), Alexis Jenni et Mathieu Belezi («Littérature et histoire»)...

En ouverture, le vendredi 2 mars, une journée de réflexion est proposée sur la question «L'écrivain a-t-il tous les droits ?». Gisèle Sapiro donnera à cette occasion une conférence sur La responsabilité de l'écrivain (Seuil), et une table ronde, associant Luc Lang et Agnès Tricoire, traitera «De la liberté de création au délit de fiction». Deux lectures-performances par les écrivains eux-mêmes sont à l'affiche, avec Véronique Ovaldé et Camille de Toledo.

En 2011, la Fête du livre de Bron a accueilli 35 000 visiteurs. Les organisateurs ont mis aussi en avant un chiffre d'affaires des libraires en augmentation de 15 % cette année-là. Sans conteste le fruit d'un excellent travail de préparation, salué par une récente étude qui ausculte le public des manifestations littéraires en Rhône-Alpes. Sous la plume de Joëlle Le Marec, qui a dirigé ces travaux, on peut lire en effet : «La manifestation [de Bron] a été l'occasion pour l'équipe de la médiathèque de déployer un savoir-faire et une expertise qui ont excédé très largement le cadre des tâches ordinaires des personnels des bibliothèques.» Elle parle ici d'une «expertise éditoriale et littéraire, rarement affichée et déployée à un tel degré». Bel hommage.

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