fermées ou Parmi les bâtiments détruits depuis le 12 juillet dernier, il y a évidemment les bibliothèques. Au total, 33 (sur 70) de ces institutions ont été fermées ou anéanties
(*). Un collectif franco-libanais, Bibliban a ouvert un blog en vue de sauver son réseau. Dans son communiqué de présentation, les organisateurs s’expliquent : «
Ce blog se propose de rassembler les initiatives privées ou publiques destinées à réhabiliter et développer les réseaux de bibliothèques et centres de documentation touchés par les bombardements israéliens. Il est aussi un outil de communication entre les bibliothécaires du Liban pour échanger des expériences dans une telle situation d’urgence. En effet, la société civile s’est mobilisée pour venir en aide à la population déplacée, et bibliothécaires animateurs tentent de répondre aux besoins nouveaux soit dans leur structure ou directement dans les lieux d’accueil, écoles et jardins publics notamment. »
Le blog mentionne aussi que les bibliothèques épargnées ont eu un rôle social clef : « La bibliothèque est alors devenue un lieu privilégié pour passer le temps, tant pour les déplacés que pour les habitants eux-mêmes. Certaines bibliothèques ont connu un nombre record de visiteurs pendant cette période (3 fois en plus que d’habitude), et aussi un nombre record de prêts à domicile (multiplié par 4), les ouvrages les plus demandés étaient les romans, les livres politiques, les ouvrages concernant les religions, ainsi que des livres de culture générale. » Certaines sont devenues « des centres d’informations », d’autres ont entrepris des « activités diverses » en faveur des enfants notamment.
En plus d’une carte des lieux sinistrés, le blog lance un cri d’alarme aux congressistes de l’IFLA (qui se tient à Séoul en ce moment même).
http://bibliban.over-blog.com/
* quatre bibliothèques sont répertoriées comme détruites ou endommagées : Bint Jbeil, Jbaa, Taybeh (Sud Liban) et Beyrouth Sud.