Dès février 2020, alors que le monde commençait à fermer ses frontières, les ventes d’ouvrages de tourisme ont commencé à reculer de l’ordre de 11% par rapport à février 2019. Au coeur du confinement, elles étaient complètement à l’arrêt avec une chute de 97% en avril. Par rapport aux quelque 9 millions de guides qui s’écoulent normalement un mois d’avril, seulement 280 000 se sont vendus en avril 2020.
Autre enseignement : la sortie du confinement et la période estivale n’ont pas été synonymes de retour à la normale puisque les ventes affichent une baisse de 33% de juin à août. En se concentrant strictement sur les ventes de guides touristiques moyen et court-courrier, la baisse depuis le début de l’année s’établit à 45%. Sur cette même période, il est intéressant de constater que les niveaux de trafic aérien ont subit une chute équivalente de presque 50%, d’après l’Association internationale du transport aérien.
La France et la randonnée s’en tirent bien
Privés de séjours à l’étranger, les voyageurs français se sont à 94% tournés cet été vers l’Hexagone pour leurs congés. Si les chiffres de fréquentations restent catastrophiques à Paris et dans les grandes métropoles, les destinations montagnes et littorales affichent de belles progressions de fréquentation sur l’été. Et cela s’est logiquement ressenti sur deux types d’offres : les guides touristiques France, dont les volumes de ventes progressent de 33% sur juin-août et les guides de randonnées dont les ventes ont grimpé de 49% sur la même période.
Le détail des données GFK n’apporte pas plus de surprise. Malgré la morosité ambiante, le marché se répartit à 30% par Hachette Tourisme (16 des 20 meilleurs ventes du secteur en ce premier semestre 2020 sont des Guides du Routard). Derrière, on retrouve le groupe Editis avec sa franchise Lonely Planet (14,80% des ventes) puis le groupe Michelin (14,26%).