Les librairies ont rejoint la liste des commerces dits essentiels et pourront rester ouvertes en cas de confinement le week-end, selon un décret publié vendredi 25 février au Journal officiel.
Le décret n° 2021-217 du ministère de la Santé et des Solidarités modifie dans son article 2 les magasins et centres commerciaux dont la surface utile est inférieure à 5000 m2. Le "commerce de détail de livres" mais aussi celui "d'enregistrements musicaux et vidéos" se joignent aux supermarchés, magasins d'alimentation ou commerce de détail de journaux et papeterie en magasin spécialisé.
Les librairies pourront ouvrir les samedis et dimanche entre 6h et 18h, précise ce décret, alors que les villes de Nice et Dunkerque s'apprêtent à vivre leurs premiers week-ends confinés et qu'une vingtaine de départements pourraient être soumis aux mêmes restrictions dans les prochains jours.
Lors du confinement de novembre, les librairies avaient été autorisées à vendre sur leur seuil des ouvrages réservés par les clients en click & collect. Mais elles ne pouvaient pas recevoir du public, car non considérées comme essentielles. Une mesure qui avait été unanimement dénoncée par les librairies, écrivains et éditeurs. Lors du premier confinement, elles n'avaient pu lancer le service click & collect que fin avril.
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Ce décret intervient dans un contexte de reprise de l'épidémie liée au Covid-19 et alors que le gouvernement réfléchit à d'éventuelle nouvelles restrictions dans vingt départements couvrant Paris, Lyon et Marseille, où les cas de coronavirus menacent de flamber.
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot s'est "félicitée" de la décision du gouvernement. "Les librairies sont des commerces essentiels. Cela n’a jamais fait aucun doute. Lors du deuxième confinement, la possibilité du cliqué-emporté et la gratuité des frais d’expédition des livres offerte aux libraires ont permis de maintenir leur activité", a-t-elle indiqué à l'AFP.
Annie Ernaux, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, rejoints par d’autres écrivains parmi lesquels Salman Rushdie et Roberto Saviano, demandent dans une tribune parue dans Le Point la « libération immédiate » de Boualem Sansal après l’annonce de son arrestation en Algérie. Trente écrivains lauréats du Grand prix du roman de l'Académie française se mobilisent également dans une tribune publiée dans Le Figaro.
Dans les médias cette semaine, la Grande Librairie consacre une émission spéciale à la lecture pour les enfants à l'occasion des 40 ans du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, en compagnie notamment de Daniel Pennac. Sur France Inter, Eva Bester reçoit Paul Audi pour Tenir tête (Stock), prix Femina de l’essai 2024.
Interpellé en Algérie le 16 novembre dernier à son retour de France, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal n’a plus donné de nouvelles depuis cette date. Ses éditeurs Gallimard et Cerf font part de leur vive inquiétude. Dans un communiqué, Gallimard appelle à sa « libération immédiate ».
Par
Charles Knappek
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