Cela devient une habitude ! Le héros du précédent roman d'Eric Neuhoff, Pension alimentaire (Albin Michel 2007, repris au Livre de poche), avait des soucis avec son épouse, qui lui préférait un publicitaire pervers. Celui de Mufle ne va guère mieux. Quinquagénaire, le monsieur a déjà divorcé deux fois. Et voici que Charlotte, sa maîtresse, le trompe avec un financier gominé.
L'infidèle a eu la bêtise de laisser traîner dans la salle de bain son téléphone portable cellulaire dans lequel elle avait conservé un texto explicite rédigé en anglais. Pas la peine de nier. Ce que la bougresse essaye pourtant de faire avant d'avouer l'adultère !
Le narrateur de Neuhoff choisit d'abord de ne pas tout envoyer balader, bien que cela lui fasse un mal fou, qu'il en vienne à perdre le sommeil. Rapidement, il découvre que Charlotte est une multirécidiviste. Qu'elle ne résiste jamais à la tentation.
Comment ne pas succomber à une créature qui a d'aussi jolies jambes et autant de chien ? à une excentrique qui invente la vie, enchante le quotidien, fouette l'instant ? à une belle blonde qui n'est pas sans ressembler à l'actrice Sydne Rome ? "Tu sais, je comprends qu'ils soient tous dingues de toi. A côté, les autres filles ne font pas le poids. Aucune ne t'arrive à la cheville. Tu entres quelque part et plus rien d'autre n'existe", lance un homme blessé mais toujours amoureux.
Le livre terminé, les lecteurs masculins n'auront qu'une envie. Demander à l'auteur des Hanches de Laetitia (Albin Michel, 1989) le numéro de téléphone de son héroïne. A leurs risques et périls !
