vade mecum

Entre restitution d’expérience et petit guide pratique à l’usage des jeunes éditeurs débutant dans le métier, Eric Hazan publie Pour aboutir à un livre, à La Fabrique, la maison qu’il a cofondée en 1998. Il poursuit ainsi une réflexion engagée dès ses débuts avec L’édition sans éditeurs, analyse aussi bien que manifeste d’André Schiffrin.

Ancien chirurgien, arrivé sur le tard dans le secteur par la reprise de la maison paternelle qu’il a dû vendre ensuite au groupe Hachette, où elle porte toujours son nom, cet éditeur farouchement indépendant confirme qu’il est un gestionnaire rigoureux, sinon spartiate, l’équilibre des comptes étant la condition de sa liberté.

Tout au long des huit chapitres de ce témoignage rédigé sous forme d’entretiens avec Ernest Moret, il explique avec franchise les rapports de force au sein de la chaîne du livre, qui se cristallisent sur la répartition du prix, en illustrant concrètement son propos par le récit du quotidien et des événements de la vie de La Fabrique. Un éditeur qui se fixe comme ligne de conduite "la subversion de l’ordre établi" et choisit ses textes en fonction de leur "caractère offensif" s’expose forcément à des retours de bâton qu’Eric Hazan raconte tranquillement, sans rancœur, ni concession. H. H.

Pour aboutir à un livre : la fabrique d’une maison d’édition, Eric Hazan, La Fabrique éditions. Sortie le 14 octobre. Prix : 10 euros ; 110 p. ISBN : 978-2-35872-083-0

Les dernières
actualités