Au moment où la commission Copé planche sur le financement de France Télévisions, le Syndicat national de l’édition (SNE) et le Syndicat des producteurs de films d’animation (SDFA) ont écrit le 3 juin au président de la République et au président de la commission pour la nouvelle télévision publique pour demander la “création d’une chaîne publique dédiée à la jeunesse, mettant en avant la création, la culture et l’édition françaises”.

Arguant du fait que “l’offre jeunesse s’est réduite au fil des ans sous la pression des exigences d’audience pour s’uniformiser et se concentrer uniquement dans les matinées”, le communiqué insiste sur le fait que “le service public est aujourd’hui totalement absent du petit écran à certains moments clés pour l’enfant”.

Les deux syndicats soulignent que “toute la filière de création de programmes jeunesse en France pourrait être menacée, domaine dans lequel la France excelle avec une production de qualité, qui trouve dans la richesse du patrimoine littéraire français une source inépuisable d’adaptations en permanence renouvelées par le dynasmisme des éditeurs ”, citant en exemple Titeuf, le prince de Motordu, Babar, Lucky Luke, Petit Ours Brun, Tintin, le Marsupilami, Jules Verne, Rudyard Kipling, Daniel Pennac, Marie Depleschin...

Enfin, ils rappellent que “pour offrir un large éventail de programmes jeunesse, tous les grands services publics européens ont profité de l’arrivée de la TNT pour développer leur offre avec le lancement de chaînes dédiées” comme celles de la ZDF et l’ARD en Allemagne, de la BBC en Grande-Bretagne, de la RAI en Italie et de la RTVE en Espagne.