"Nous ne voulons pas nous résoudre à la baisse des sciences humaines", lance François Maillot, directeur général de La Procure. Cette approche a conduit la librairie de la rue de Mézières, à Paris (6e), à une réorganisation en profondeur. Pour leur redonner de la visibilité, la librairie a réintégré les sciences humaines dans la grande pièce principale, centrée sur la religion. Rejoignant l’histoire qui s’y trouvait déjà, la philosophie, auparavant dans une alvéole, y a pris ses aises à côté de la théologie, permettant au vaste espace de s’affirmer comme un pôle des savoirs. "Ce rapprochement fait d’autant plus sens que les sciences humaines sont structurelles de la pensée chrétienne", argumente Mathilde Mahieux, responsable du secteur religion. Cassant la séparation entre laïc et religieux pour favoriser les synergies thématiques, la petite salle, à gauche de l’entrée (ex-sciences humaines), réunit maintenant les rayons développement personnel et bien-être, tant spirituels que personnels (nature, cuisine…).
Enfin, les rayons généralistes ont été regroupés à l’avant du magasin. Réaffirmant son identité de "grande librairie de culture", l’entrée de La Procure est désormais dédiée à la littérature française, et non plus aux documents. Les beaux-arts (auparavant dans la salle centrale) et la BD, eux, ont été installés face au grand pan mural consacré au poche. A côté, le rayon tourisme a été réunifié. Clarisse Normand