Le prix de la langue française, qui sera décerné le 6 novembre, lors de l'inauguration de la 28^e foire du livre de Brive, a été attribué à l'écrivain Jean-Paul Kauffmann pour l'ensemble de son oeuvre, au troisième tour de scrutin.

Créé en 1986 par la ville de Brive et doté de 10 000 euros, ce prix récompense l'oeuvre d'une personnalité du monde littéraire, artistique ou scientifique qui a contribué, de façon importante, par le style de ses ouvrages ou son action, à illustrer la qualité et la beauté de la langue française.

Au côté d'Angelo Rinaldi, de l'Académie française, président, le jury largement renouvelé cette année est composé des académiciens Hélène Carrère d'Encausse et Pierre-Jean Rémy, des académiciens Goncourt Tahar Ben Jelloun, Bernard Pivot, Patrick Rambaud et Robert Sabatier, des écrivains et jurés Renaudot Franz-Olivier Giesbert et Jean-Noël Pancrazi, des auteures et jurées Femina Paule Constant et Paula Jacques, ainsi que de Pierre Assouline et de la journaliste Audrey Pulvar.

Le jury du prix de la langue française a entériné, à leur demande ou pour cause d'absences répétées, les départs de Jean-Denis Bredin et Jean-Marie Rouart (Académie Française), Edmonde Charles-Roux (Académie Goncourt) et Jean Favier (Institut de France).

Journaliste et grand reporter, Jean-Paul Kauffmann a été enlevé à Beyrouth le 22 mai 1985 et libéré trois ans plus tard, le 4 mai 1988. De retour de captivité, il a publié de nombreux romans autour d'une thématique commune, l'enfermement, notamment La Chambre noire de Longwood (La Table Ronde, 1997) qui a reçu le Prix Femina essai, le Prix Roger-Nimier, le Grand Prix Lire-RTL, le Prix Jules-Verne et le Prix Joseph-Kessel. Il a évoqué pour la première fois sa captivité en 2007, dans La Maison du retour (Nil). Son dernier roman, Courlande, publié en avril dernier chez Fayard, est un récit de voyage.

En 2007 et 2008, le Prix de la langue française avait été successivement remis à Pierre Assouline et à Annie Ernaux.