Inattendu sur le terrain de la bande dessinée, Jean-Michel Blanquer a, dès le départ, assuré se sentir "ignare" en la matière. "J’ai eu un engouement pour la bande dessinée à l’école primaire. Celui-ci s’est effiloché par la suite", a expliqué le ministre de l’Education nationale.
Influencé par Tintin
Assurant que le 9e art n’est "pas un art mineur", Jean-Michel Blanquer se souvient avoir été "puni pour avoir écrit une bande dessinée à l’école primaire. Ma BD a même été saisie par mon professeur. Mais mon don pour le dessin est très relatif". Le ministre de l’Education voit le roman graphique comme un vecteur d’"éveil de la conscience et des perceptions", assurant que son fort intérêt pour l’Amérique latine a été très fortement influencé par Tintin et le Temple du Soleil.
En matière d’éducation, le ministre estime que "toutes les formes de lecture sont essentielles" dans un contexte où plus de 20% des élèves sortent de l’école primaire sans avoir de "fondamentaux consolidés". De par sa dualité graphique et littéraire, la bande dessinée "peut donner envie de lire", assure Jean-Michel Blanquer, ajoutant vouloir "soutenir les projets portés de façon à ce que le 9e art soit toujours présent, porté et articulé avec les autres dimensions de l’art et de la culture".
Deux missions proches
Françoise Nyssen a rappelé sa volonté, partagée par le ministre de l’Education, de mettre en place une réelle "transmission artistique et culturelle". "La culture est au cœur de l’éducation telle que la voit Jean-Michel Blanquer. L’école est aussi au cœur de mon propre projet", a asséné la ministre de la Culture.
Après leur intervention aux Rencontre nationales de la bande dessinée, Françoise Nyssen et Jean-Michel Blanquer sont notamment allés à la rencontre d'étudiants en bande dessinée et ils ont signé un contrat territorial d'éducation artistique.