Il est rare qu'un film d'animation (pour adultes) fasse à ce point l'unanimité. Premier long métrage, mélancolique et romantique, de Jérémy Clapin, J'ai perdu mon corps a été le premier film d'animation à remporter le Grand prix de la Semaine de la critique à Cannes, avant de récolter le Grand prix du jury et le prix du public à Annecy et de concourir officiellement pour les Oscars.
En salles le 6 novembre, le film suit Naoufel, jeune homme qui tombe amoureux de Gabrielle. Mais un peu plus loin dans la ville, une main coupée s’échappe d’un labo, bien décidée à retrouver son corps. Naoufel, la main, Gabrielle, tous trois retrouveront, d’une façon poétique et inattendue, le fil de leur histoire, entre deuil et espoir...
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J'ai perdu mon corps est l'adaptation du second roman de Guillaume Laurant, Happy Hand (Le Seuil, "Cadre rouge", 2006), connu comme scénariste (Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, Efforyables jardins, Un long dimanche de fiançailles, Raoul Taburin). Points édite cette semaine la version poche, réintitulé J'ai perdu mon corps, avec l'affiche du film en couverture. Les droits du livre, acquis il y a huit ans, l'ont été par Marc du Pontavice, qui a longtemps cherché un réalisateur issu du court-métrage avant de tomber sur Jérémy Clapin, nommé aux César et primé à Chicago pour son court Skhizen. Clapin et Laurant ont co-écrit ensemble le scénario, en transformant le point de vue du roman: cette fois-ci, la vedette, c'est la main et sa cavalcade parisienne.
Les éditeurs indépendants sont nombreux à tenir de petits stands à BD Boum, du 21 au 23 novembre dans la Halle aux grains de Blois. Parmi eux la maison nantaise Patayo, spécialisée dans le Lianhuanhua, l'ancêtre de la BD chinoise. Son fondateur Frédéric Fourreau s'apprête néanmoins à cesser son activité. Pour ce paysagiste de formation, qui avait fait ses débuts à BD Boum, cette édition marquera donc son ultime participation au rendez-vous ligérien.
La 42ᵉ édition du festival de bande dessinée BD Boum se déroule à Blois du 21 au 23 novembre. Livres Hebdo est allé à la rencontre de son directeur, Bruno Genini, dans l’enceinte de la Halle aux grains, centre névralgique de l'événement. Le directeur du festival depuis 20 ans revient sur les valeurs d’engagement et de pédagogie de l’événement, ainsi que sur son ancrage local et annuel.