L’ONG Greenpeace, spécialisée dans la défense de l’environnement, vient de publier un rapport intitulé Destruction en chaîne. Celui-ci cherche à sensibiliser les citoyens sur la destruction massive des forêts boréales canadiennes en accusant notamment des grands consortiums forestiers comme Abitibi-Consolidated, Bowater et Kruger. Mais Greenpeace va plus loin en citant les clients de ces compagnies comme coresponsables. La liste comprend de nombreux éditeurs comme Hachette Group USA et Penguin Group USA (qui se fournissent chez Abitibi Consolidated), Harlequin Group USA, Houghton Mifflin, mais aussi le diffuseur Coles – Indigo.
Dans son communiqué, Greenpeace « soutient que les clients des compagnies forestières ont une responsabilité claire et un rôle important à jouer pour faire cesser la destruction de la forêt boréale. C’est en partie de ces clients que provient la demande accrue pour des produits issus de la forêt. Ils ont le pouvoir d’établir des politiques d’approvisionnement strictes et d’exiger des produits plus écologiques de leurs fournisseurs. » Le rapport constate la destruction annuelle de près de 600 000 hectares au Canada.
Dans ce rapport, l’ONG rappelle qu’au Royaume-Uni, « 40% de l’industrie du livre a adopté des politiques d’approvisionnement propres à assurer le développement durable des forêts. » Greenpeace mentionne parmi les éditeurs « écolo-responsables » Random House, Harper Collins, Bloomsbury, Egmont Press et… Penguin UK.