Sollicité par ses abonnés à son fil twitter, après la publication de l'étude de GFK sur le livre numérique en France (voir
actualité du 28 août),
Livres Hebdo a demandé à l'insitut de sondage pourquoi les statistiques sur le secteur étaient différentes de celles publiées dans le Rapport d'activité 2011 du Syndicat National de l'Edition (SNE).
Selon les prévisions de croissance de GfK Consumer Choices, le marché du livre numérique devrait avoir une croissance de près de 80% cette année pour atteindre 21 millions d'euros de chiffre d'affaires contre 12 millions d'euros en 2011. Cependant, dans son rapport 2011 diffusé en juin, le SNE indiquait que le numérique avait réalisé l'an dernier un C.A. de 52,9 à 56,8 millions d'euros : il y aurait donc une contradiction des chiffres, en apparence.
En fait, les chiffres du SNE englobent le livre numérique sur support physique et le livre numérique en ligne. Ils sont en outre basés sur les déclarations d'un panel d'une cinquantaine d'éditeurs.
La méthode de l'étude que GfK a réalisée dans le cadre du salon électronique de l'IFA 2012 à Berlin, qui s'ouvre demain, diffère : le chiffre d'affaires est calculé à partir du nombre de téléchargements (achat à l'acte), hors diffusion en streaming. Les estimations sont affinées à partir des données de l'institut, y compris l'historique des ventes de musique en ligne ou de vidéo à la demande, dont les évolutions sont assez similaires, avec quelques années de décalage. Comme le SNE, il ne comptabilise pas les ventes d'applications de lecture sur smartphones et tablettes/liseuses (qui selon le SNE atteignaient 800 000 euros l'an dernier).
GFK reconnaît que l'échantillon n'est pas encore assez complet pour être aussi précis que les ventes de livres physiques.