Depuis qu’il a créé, en 2009, sa propre maison d’édition - Attila, en compagnie de Benoît Virot, rebaptisée Le Tripode en 2013 et qu’il dirige en solo -, Frédéric Martin est financé par Bénédicte Ricard. La banquière, qui officie à l’agence du Crédit coopératif de l’Odéon (Paris 6e), détaille : « J’ai tout de suite cru au projet. Il me l’a présenté en quelques chiffres simples et clairs, avec une grande transparence dans ce qu’il comptait faire. Et cette attitude ne s’est jamais démentie. Frédéric Martin m’a toujours informée à temps de ce qui était nécessaire, difficultés comme bonnes nouvelles, sans les minorer. Cette information permanente est capitale pour un banquier, qui déteste être surpris, et cela me permet de mesurer précisément les risques encourus et de les prendre en connaissance de cause. »
S’il reconnaît que son passage par une école de commerce lui a « appris à parler aux banques et à établir un plan de trésorerie et un besoin en fonds de roulement », l’éditeur tient, de son côté, à saluer le professionnalisme dont fait preuve Bénédicte Ricard. « C’est une interlocutrice très au fait des singularités de l’édition, qui comprend que le CA et la taille d’une entreprise ne sont pas les seuls indicateurs à prendre en compte pour financer une maison, apprécie Frédéric Martin. Elle connaît l’impact des retours, qui fragilisent les bilans comptables, et la temporalité particulière de l’édition qui fait que, parfois, un succès peut se faire attendre. Et pour tout cela, c’est vraiment quelqu’un de remarquable. »