Partenariat

Contenu en partenariat avec J'ai lu

« Fantastique histoire d’amour » de Sophie Divry

Contenu sponsorisé par J'ai lu

« Fantastique histoire d’amour » de Sophie Divry

Un thriller psychologique, doublé d’une comédie sociale aux accents fantastiques, surmonté d’une romance ardente… c’est le cocktail proposé par Sophie Divry.

à 10h00

Après avoir relevé plusieurs défis littéraires toujours surprenants - une réécriture contemporaine de Madame Bovary avec La Condition pavillonnaire en 2014 (Notabilia), un récit choral entièrement composé de témoignages de Gilets jaunes avec Cinq mains coupées en 2020 (Seuil) - la romancière signe Une fantastique histoire d’amour (Seuil), un roman de 500 pages qui offre des éclats de rire et de lucidité à chaque ligne. 

L’histoire se déroule à Lyon et s’ouvre sur l’autoportrait de Bastien Fontaine, inspecteur du travail de 41 ans qui ne se remet pas de sa rupture avec Isabelle. Alors qu’il cherche à recréer, comme il peut, une forme d’équilibre dans sa vie quotidienne, faite de sarcasmes solitaires, d’excès d’alcool et de prières à la messe - “Isabelle ne comprenait pas qu’avec une telle misanthropie je sois catholique” - un drame le frappe de façon indirecte et néanmoins brutale. Il est amené à enquêter sur une affaire qui l’obsède : la disparition d’un ouvrier, mort broyé par une machine dans une usine de traitement des déchets. Est-ce un accident du travail ou un crime crapuleux ? Un suicide ou une négligence criminelle de la part de l’employeur ?

Une curieuse maladie de naissance surnommée « disparitionnite »

Au chapitre suivant, on rencontre Maïa di Natale, journaliste scientifique de 35 ans, atteinte d’une curieuse maladie de naissance qu’elle a surnommée la « disparitionnite » et qui va bientôt lui coûter son job : elle perd tout ce qu’elle touche de façon pathologique, y compris l’ordinateur prêté par sa rédaction. Sa tante Victoire, chercheuse au Centre de recherche nucléaire de Genève (le CERN) entraîne la jeune femme dans une intrigue scientifique autour d’un cristal bleu ayant l’effet d’“une drogue nouvelle et surpuissante, qui attaque le cerveau et, peut‑être, le détruit”.

Ces deux récits alternent jusqu’au tiers du livre sans que les intrigues ne semblent se frotter, mais en glissant subtilement l’idée aux lecteurs et lectrices de leur collision imminente. À quel moment « l’histoire d’amour », promise par le titre, aura-t-elle lieu ? Bientôt, c’est promis, et elle sera aussi éblouissante que possible. Voilà le coup de maître de Sophie Divry : nous faire participer activement à cette course contre la montre en nous amenant à tourner les pages avec avidité, sans perdre de vue la tension romantique vers laquelle notre arc est tendu. Le rubik's cube, casse-tête que manipule perpétuellement Maïa – surtout quand elle ressent une forte envie de pleurer - devient la métaphore de ce roman que l’on peut s’approprier chacun(e) à sa façon en le retournant dans tous les sens pour en saisir les nombreux enjeux.

Car au fil de l’histoire, les points de vue varient, nous offrant des perspectives à chaque fois renouvelées sur le passé et les traumatismes de chaque personnage. Loin d’être un simple page-turner, écrit avec une fluidité déconcertante, cette “Fantastique histoire d’amour” déploie une réflexion d’ampleur sur la solitude au travail et sur les innombrables maillons anonymes qui fabriquent leur propre piège en forme de rubik’s cube géant et implacable.

Faut-il attendre les dernières pages du livre - et les dernières heures du monde - pour que l’amour révèle sa puissance salvatrice ? C’est la question casse-tête avec laquelle nous laisse ce roman que l’on voudrait n’avoir jamais terminé. Littéralement addictif.

« Fantastique histoire d’amour » de Sophie Divry (J’ai lu, 544 pages, 5 juin 2025, 9,20€

Les dernières
actualités