Poésie

Perçue comme une poétesse depuis qu'elle a reçu le prix Guillaume-Apollinaire pour Les ronces, Cécile Coulon a pourtant publié plus de romans que de recueils de poèmes - Le visage de la nuit est son dixième roman. Son avis ? « Il y a plus de poésie dans mes romans que de romanesque dans mes poèmes, donc je pense que je suis plus poétesse que romancière. »

Lieux

Tout est question de lieux, de paysages, de territoires dans les livres de Cécile Coulon. Dans Le visage de la nuit, elle met en scène une intrigue qui se déroule dans un village déjà exploré dans son précédent roman La langue des choses cachées : Fond du Puits. « Je n'en avais pas fini avec ce village, je veux le comprendre jusqu'au bout », précise l'autrice, inspirée par les œuvres de Marie-Hélène Lafon qui elle aussi décline des personnages et des histoires dans un même lieu, celui de son enfance.

Campagne

Originaire d'un village dans le Puy-de-Dôme, Cécile Coulon a passé son enfance à lire (beaucoup), à regarder la télé (« Questions pour un champion » et « Les Minikeums » en tête) et à jouer en plein air. Profondément attachée à ce territoire, elle navigue aujourd'hui entre Paris - ville nécessaire à son travail -, Clermont-Ferrand et une petite maison isolée dans les bois d'Auvergne, où elle se rend dès qu'elle le peut. « J'essaye de passer le moins de temps possible en ville », avoue-t-elle. Rien d'étonnant à ce que ses livres puisent dans les ressources de cette enfance passée à la campagne.

Animaux

Ils occupent une place de choix dans son œuvre. L'enfant protagoniste de son nouveau roman passe ses nuits à embaumer des animaux morts qu'il trouve dans la forêt, pour les rendre à leur propriétaire ou pour leur offrir une sépulture. Dans sa vie, l'écrivaine est toujours accompagnée de son chien et cela a modifié son rapport au vivant et à la vie animale. « J'ai moins peur des araignées depuis que j'ai un chien », déclare-t-elle en souriant. « C'est un truc d'enfants de la campagne d'avoir peur des araignées. »

Conte

Les univers développés par Cécile Coulon dans ses romans reprennent les codes du conte. Ses personnages, désignés par leur fonction - l'instituteur, le prêtre, le guérisseur, le monstre - sont des archétypes qui confèrent à ses intrigues un caractère atemporel et universel. « Ce sont des figures que tout le monde connaît et comprend pour les avoir vues dans la réalité, dans la société, ou dans les produits culturels. » Pour l'autrice, il s'agit de rendre sa littérature accessible et de faire vivre ses livres plus longtemps.