Visiblement émue également, Françoise Nyssen a rappelé dans son discours ses origines belges, son arrivée en France "il y a quarante ans", ses études en biologie moléculaire et son engagement auprès des comités de quartier à Bruxelles avant de devenir éditrice. "C’est pour travailler avec les gens et au plus près des gens, en se préoccupant de (…) la culture qu’on peut peut-être changer les choses ", a-t-elle souligné. Elle a dit avoir accepté ce portefeuille en suivant "[sa] devise : plaisir et nécessité », et parce que "la République m’a beaucoup donné et je dois lui rendre service".
Françoise Nyssen a prononcé son discours devant une nuée de caméras, mais aussi les principaux représentants de la chaîne du livre. Ces derniers ont loué la figure de cette éditrice "enthousiaste et bienveillante", selon le président du Syndicat national de l'édition, Vincent Montagne.
"Avec elle, la protection du prix unique du livre est assurée", a lancé "avec une grande fierté", Vincent Monadé, le président du Centre national du livre. "Il n’y aura pas de temps d’acclimatation puisqu’elle maîtrise déjà les problématiques. On ira directement au fond de la question", a pointé de son côté le président du Syndicat national de la librairie, Matthieu de Montchalin.
Par la voix de Marie Sellier, la présidente de la Société des gens des lettres, les auteurs ont aussi accueilli avec joie cette "bonne nouvelle". Françoise Nyssen, elle, a fini son discours en demandant de "l’indulgence" et en promettant de "ne pas oublier l’urgence de l’essentiel".