Parce qu'ils ont pris conscience d'un "combat littéraire" commun, les éditions de La Différence et Aligre FM (93.1) ont créé un partenariat. Philippe Vannini, responsable d'antenne de la radio libre d'Ile-de-France, Claude Mineraud, président de la maison d'édition, et Colette Lambrichs, sa directrice générale et fondatrice, s'apprêtent à lancer une émission littéraire mensuelle "Les rendez-vous de La Différence", diffusée le premier dimanche de chaque mois dès le 4 mars, de 11 h à 13 h. Le concept : autour d'un thème défini, des auteurs sont invités à intervenir et à évoquer leurs livres parus à La Différence en présence des deux dirigeants.
"Nous avons pris conscience de nos positions éditoriales communes avec l'équipe d'Aligre FM pour mener un combat littéraire après la parution de mon ouvrage Un terrorisme planétaire, le capitalisme financier qui a inauguré notre collection "Politique" en septembre", explique Claude Mineraud. Partisan du livre, Philippe Vannini, qui a mis en place "Les jeudis littéraires" en 1984, ajoute : "Cette émission ne sera pas monothématique car un décloisonnement est indispensable." Ainsi la première, sur "Le cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie", permettra de mettre en relief la situation des pays arabes, le rôle de la création dans ce contexte et les positions des auteurs invités. Deux autres sont déjà organisées : "Les batailles perdues", le 1er avril, et "Regards sur les présidentielles", le 6 mai, date du second tour de l'élection présidentielle en France.
Aligre FM refuse d'être étiquetée "engagée" et se définit plutôt comme "défenseuse de l'humanisme et de la littérature". Avec ce partenariat, il s'agit pour la radio de "lever les barrières invisibles, éradiquer la pensée unique et stimuler la réflexion des auditeurs afin qu'ils deviennent actifs comme les lecteurs". A l'avenir, son responsable d'antenne qui animera "Les rendez-vous de La Différence" prévoit d'inviter d'autres personnes aux côtés des plumes de la maison, comme des auteurs publiés chez d'autres éditeurs, des membres d'associations ou des personnalités publiques, et réfléchit à une périodicité plus régulière si le concept fonctionne.
Philippe Vannini précise que cette coproduction repose sur "une rétribution qui ne représente qu'une petite somme d'argent" et se déclare déjà "partie prenante pour d'autres partenariats avec des maisons d'édition".