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Doloris causa

Hervé Bourhis/Sacterman

Doloris causa

Inspiré par l’affaire du Mediator, Hervé Bourhis propose une comédie cynique dans l’univers impitoyable des laboratoires pharmaceutiques.

Par Fabrice Piault
avec Créé le 15.04.2015 à 22h43

Pour lancer la nouvelle version de leur traitement antidouleur, dont la première a été éclaboussée par un scandale sanitaire - l’affaire du Mediator, des laboratoires Servier, n’est pas loin -, les laboratoires Duprat mobilisent toutes leurs équipes de visiteurs médicaux. Mais le jeune Jérémy est aussi chargé par son patron d’une mission délicate : établir un rapport sur le comportement de Guy Farkas, dit "le Teckel", un collègue plus ancien jugé peu fiable par la direction à moins de deux ans de sa retraite. Le voilà sur les routes avec cet ancien légionnaire désagréable et rarement efficace, fréquemment imbibé, au style et aux pratiques très début des années 1970, pour une tournée des médecins de province qui vire rapidement au cauchemar pour Jérémy.

Plongée dans l’univers impitoyable des laboratoires pharmaceutiques, choc des cultures et confrontation violente entre deux générations de cadres aux méthodes fort éloignées, Le Teckel est aussi une aventure dans l’univers frelaté des notables de province et des représentants de commerce, entre petits trafics, secrets d’alcôves et chasses qui tournent mal. Un cocktail qui permet à Hervé Bourhis de concocter un des albums les plus drôles de la rentrée, une comédie cynique, alimentée par de multiples surprises et rebondissements apportés par des personnages aussi archétypiques que pittoresques. Les planches bleues et roses d’Hervé Bourhis font beaucoup rire… jaune.

Fabrice Piault

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