L’UIE rappelle dans un communiqué du 21 décembre qu’une cour de justice turque a ordonné le retrait de la commercialisation des livres de trois journalistes, Hasan Cemal, Tu?çe Tatari et Müslüm Yücel, parce qu’ils ont été trouvés en possession de personnes suspectées d’être membres de divers partis politiques proscrits dans le pays.
Egalement, le journaliste Ahmet ??k a été condamné à verser une amende dissuasive pour avoir supposément diffamer le ministre des Transports et des Communications Binali Y?ld?r?m, ce que l’UIE affime être "une énième tentative maladroite de censure et d’intimidation qui va simplement réussir à faire passer le gouvernement et la justice turc pour ridicules".
"Nous savons que ces écrivains ne sont pas des terroristes et qu’ils n’écrivent pas non plus en faveur d’organisations terroristes. Ces décisions traduisent une fois de plus combien le régime actuel a peur des mots, car il réalise que les livres sont plus puissants que les armes. Mais elles portent également un coup à notre foi en l’indépendance du système judiciaire et servent à perpétrer une atmosphère anxiogène de violence et d’oppression sur notre pays", affirme le Président de l’AET, Metin Celal.
Le secrétaire général de l’UIE, José Borghino, ajoute que "les actions dangereuses menées par les autorités turques, ajoutées aux arrestations en novembre des deux éminents journalistes Can Dündar et Erdem Gül, correspondent au schéma d’un régime qui veut desespérement éviter un regard insistant et quelconque critique".