Jean-Paul Dollé, philosophe, essayiste et romancier, né en 1940, qui s'était fait connaître avec un livre inspiré par mai 1968, Le désir de révolution, est décédé mercredi 2 février à l'âge de 71 ans, selon un avis paru vendredi dans la presse.

il avait écrit l'an dernier L'inhabitable capital : crise mondiale et expropriation (éditions Lignes). Il est l'auteur d'une vingtaine d'autres livres dont plusieurs chez Grasset : Le désir de révolution (1972), Le Myope (1975), L'odeur de la France (1977), Danser maintenant (1981), Véra Sempère (1983), Fureurs de ville (1990) et L'insoumis : vies et légendes de Pierre Goldman (1997). On lui doit aussi Haine de la pensée (Denoël, 1978), Monsieur le Président, il faut que je vous dise (Lieu commun 1983), L'ordinaire n'existait plus (Léo Scheer, 2001) et La joie des barricades (Germina, 2009).

Jean-Paul Dollé enseignait depuis 1969 à l'école d'architecture de Paris-la Villette. Très actif lors des événements de mai 68, il est ensuite devenu l'un des animateurs du débat public sur la ville, la question de l'urbanité et de la citoyenneté.

Cofondateur de "Banlieue 1989", il a milité pour que la "citadinité" devienne un enjeu fondamental de la recherche philosophique et de la scène politique. Il animait le réseau architecture-philosophie composé d'architectes, de chercheurs et de philosophes. Aux éditions Lignes, il a d'ailleurs publié Le Territoire du rien ou la contre-révolution patrimonialiste en 2005 et les éditions de L'Aube avait édité Conversation sur la Chine entre un philosophe et un architecte en 2007.