Dans une ambiance chaleureuse, et face à la cinquantaine de congressistes venus l’écouter, le romancier s’est longuement livré sur son prochain livre, Charlotte, à paraître le 21 août chez Gallimard. Peut-être plus grave que les précédents, il raconte l’histoire de Charlotte Salomon, une peintre juive allemande morte à Auschwitz en 1943. "Cela fait des années que j’essaye d’écrire ce livre, et je suis soulagé parce que je vais enfin la faire découvrir", confie-t-il. En mai 2008, alors qu’il était blogueur pour Livres Hebdo, David Foenkinos disait déjà, à propos de cette artiste plasticienne des années 1930 : "J’aimerais bien écrire quelque chose sur elle."
Une "pause" et une adaptation cinématographique
"J’y raconte son destin, mes recherches – j’ai visité les lieux où elle a vécu dans le sud de la France et en Allemagne – le besoin de créer pour rester en vie, et l’étrangeté de mon attirance pour elle", poursuit-il avant de déclarer vouloir "arrêter d’écrire pendant un moment", "faire une pause".
Autre projet en perspective, l’adaptation cinématographique de La tête de l’emploi qui est une évidence pour l’auteur. Il est par ailleurs revenu sur la genèse du roman paru en janvier 2014. "Avec l’éditeur, nous avons transformé l’une de mes nouvelles, Bernard, en semi-poche. Les gens me disent souvent qu’ils doivent attendre la sortie en poche pour pouvoir acheter des livres, alors j’ai trouvé que publier un inédit chez J’ai lu était une idée intéressante."
Quant aux critiques virulentes dont il fait parfois l’objet, David Foenkinos a une réponse toute trouvée : "Pour moi, la légèreté n’empêche pas la profondeur et ce n’est pas du tout quelque chose de péjoratif même si elle est souvent considérée comme telle, un peu comme l’humour peut être considéré comme mineur alors que j’ai une vénération pour les gens qui font rire."
A la fin de l’entretien, une congressiste intervient pour passer le bonjour de "Nadine, du club de lecture de Troyes". De quoi ravir l’écrivain qui connaît bien ladite Nadine : "C’est une femme exceptionnelle, elle me fait des retours sur mes interventions à la télé, à la radio. Serge Joncour, Philippe Besson, tous les écrivains la connaissent !", nous souffle-t-il avant de dédicacer quelques livres aux bibliothécaires.