n'a que 26 ans et est à la tête depuis presque deux ans des éditions du Sous-Sol (diffusion Volumen), qui publie la revue Feuilleton et lance le 24 janvier Desports. Dans le milieu de l'édition, qui peine à passer le flambeau aux jeunes, la date de naissance de ce patron de maison - le 20 janvier 1986 - justifie à elle seule qu'on s'y attarde. A la sortie de son master métiers du livre, il concocte dans le sous-sol d'Allia, chez qui il débute (d'où le nom de la maison), le numéro zéro de Feuilleton. Sérieux et assuré, le jeune lettré convainc sa famille (actionnaire à 51 %), Gérard Berréby, mais aussi Pierre Bergé, Olivier Diaz et Victor Robert, d'investir dans son projet. Après un premier numéro vendu à 15 000 exemplaires, ce trimestriel a atteint, avec son numéro 6 paru hier, un rythme de croisière de 8 000 ventes.
Nouvelle étape, Adrien Bosc crée avec Victor Robert Desports dont le premier numéro, tiré à 10 000 exemplaires, arrivera en librairie le 24 janvier. Cette revue bisannuelle, qui tire son nom de l'ancien français desport désignant un amusement physique ou de l'esprit, proposera, comme Feuilleton, de décaler le regard à travers de longs articles. Par le prisme du sport, elle traite d'histoire, de géopolitique, de nos sociétés, de littérature et d'économie. Et de fait, le premier numéro captive même les moins adeptes de sport. On y apprend comment le Chili a perdu un grand buteur et gagné Luis Sepúlveda. Comment un poète dadaïste a affronté le premier boxeur noir champion du monde, racontant en creux une histoire de la ségrégation aux Etats-Unis. Et Bernard Champaz vous donnera presque envie de suivre un Paris-Roubaix.