Je tente le concept de la chronique improvisée. Jusqu’ici, cela ne s’était peut-être pas toujours vu, mais ce blog était le fruit d’une mure réflexion intellectuelle. Enfin, je me dévoile. Enfin, j’avoue que les mots que vous avez à cet instant sous vos yeux (un peu fatigués, qu’avez-vous fait d’indécent ces derniers jours ? (et hop, une petite digression discrète au passage (mine de rien, tout en douceur (et hop, la digression de la digression, comme un collier de perles, je vous endors jusqu’à la fin de cette chronique…)))) sont insufflés par une sorte d’inspiration qui se rapproche d’une de mes phobies : la peur du vide. Dans le silence, c’est toujours moi qui parle. Je me sens en permanence responsable du silence des autres, c’est grave docteur ? Je suis en train de lire le prochain livre de Beigbeder, Au Secours Pardon qui sort le 12 juin prochain (date anniversaire de mon premier amour ; elle aura 33 ans, je n’en reviens pas…), car je reçois les livres en service de presse (mon côté star internationale). Je parlerai de ce livre dans une prochaine chronique. Tiens, c’est un concept, ça aussi : annoncer mes prochaines chroniques. Faire une chronique-sommaire. Je suis tellement bon en concept, que je me demande parfois si je n’en suis pas un moi-même. Le concept du bloggeur semi-dépressif. Revenons à notre mouton Beigbedeir. Dans L’amour dure 3 ans, il y a cette pensée à laquelle je pense souvent : « 30 ans, c’est trop vieux pour être jeune, et trop jeune pour être vieux ». Du haut de mes 32 ans je la trouve parfaitement juste. Je nage entre deux vies et deux époques, et je commence à me tourner vers mon passé avec le sentiment de mes jours futurs. Et c’est exactement ce que j’ai ressenti aussi en allant à Saumur ce week-end, pour le salon du Livre et du Vin. Je sais que Louise va encore dire que je fais trop de salons, mais je dois préciser une chose : je ne fais rien le reste de la semaine, je suis un honnête père de Victor, qui prépare avec amour des bâtonnets de colin et du riz un peu trop gluant… alors franchement, j’ai bien le droit à quelques escapades, non ? C’était la dernière pour un moment. Surtout si Louise (encore elle !) m’invite dans sa librairie, il faut que je me repose quelques décennies avant. En fait, ce blog, c’est juste un moyen pour moi de rencontrer des libraires qui vont vendre mes livres. Je suis vraiment trop fort en stratégie (surtout, quand je comprends six mois après ce que peut m’apporter ce que je fais…). Donc Saumur, oui, je suis un fidèle, depuis que j’ai eu le prix de la ville pour mon roman « Entre les oreilles ». Prix qui récompensait un livre vantant l’hédonisme. C’est tout moi, ça. Je vante l’hédonisme. Saumur, c’est un salon où il vaut mieux être en bonne santé. Dès le samedi matin, dans le train, on nous explique que le café n’existe pas. Blanc, rouge ou rosé sont les trois couleurs du week-end (la version alcoolique de Kieslowski)… et il n’est pas rare de vomir dès l’arrivée. Ceci étant dit, vous me connaissez, je suis un petit rebelle. Alors j’ai tenté le concept de salon Livre et Vin, mais sans le vin. Tenter de rester sobre, de ne pas boire une goutte d’alcool là-bas, relève d’un exploit surhumain. Donc, parfaitement à ma portée. Ceci étant dit, j’ai été parfaitement aidé cette année, car j’y étais avec mon amie Audrey Diwan qui est enceinte de six mois. Je remercie donc au passage le père de cet enfant qui m’a évité un mal de tête dimanche matin (comme quoi, on ne pense pas toujours aux effets secondaires…). Je me rends compte d’une chose : ma vie serait tellement plus calme, si j’avais toujours une femme enceinte près de moi. Ca doit bien se louer quelque part, une femme enceinte de poche. Si possible avec options : sans nausée, et sans crise neurasthénique. Décidément, il n’est vraiment pas exclu que j’aie un jour un deuxième enfant. *** Les trois vœux de Thomas Clément : 1) Me mettre enfin au boulot pour mon deuxième roman (pour que je crame un voeu pour ça, c'est vraiment que c'est pas gagné) 2) Que TF1 accepte de virer Cauet pour programmer mon talk show people/culture à la place. 3) Que David Foenkinos accepte d'être l'invité de mon Talk Show.