Une petite fille dessine près d'une fenêtre. Derrière elle se tient un lapin géant. La première fois qu'elle l'a vu, elle a cru rêver. Puis il est revenu sans crier gare. Elle ne sait rien de lui, ni d'où il vient, ni pourquoi il reste là. Bientôt elle apprend qu'il est « poème » de son métier. Il aime rester derrière elle comme s'il était sa « plus belle ombre ». Étonnée, la petite lui demande s'il est tout de même un peu lapin, s'il peut sauter par exemple. Illico, comme saisi de frénésie, il se met à bondir partout. Un autre jour, il lui rapporte des « pas perdus ». Bientôt l'inséparable duo part en goguette dans la ville, en route pour de surprenantes aventures. Bizarre, dans le métro personne ne remarque la créature géante, malgré sa taille hors norme. Il a l'habitude, confie-t-il humblement. Son mot préféré ? « Chiche ». Son gâteau favori : le merveilleux, « pour le goût et pour le nom ». Imprévisible en diable, le lapin pose parfois des... lapins. Ainsi il lui arrive de ne pas être à l'arrêt du tramway convenu mais au suivant. Il adore bousculer la fillette dans ses habitudes de pensée. Cette histoire nimbée de poésie allégorique est sortie de l'imaginaire du grand Carl Norac, ordonné poète national belge. Une autre fée a contribué à faire de cet album l'un des plus forts de cette rentrée, Gaya Wisniewski. Ses illustrations, toutes en bleu, sont d'une incroyable puissance d'évocation. Elle est si douée qu'on croit voir, de nos yeux voir, la complicité unique qui lie la plus belle ombre à la fillette. On prédit un grand avenir à ce livre magnifique.
Ma plus belle ombre
MeMo
Tirage: 4 000 ex.
Prix: 18 € ; 64 p.
ISBN: 9782352895176