Cela faisait bientôt vingt ans que Bénédicte Lombardo travaillait dans l’édition. Elle est passée chez Joëlle Losfeld avant de s’installer chez Univers Poche comme directrice de collection. Mais il y a quelques semaines, elle a fait le grand saut. Bénédicte Lombardo est devenue chargée de mission audiovisuelle en free-lance. Un choix assez logique pour la cinéphile qu’elle est. Pour l’instant, elle collabore avec Alauda Films (New Media Group), en tant qu’apporteuse de projets et lectrice. Cette jeune société est spécialisée dans la production de programmes pour le petit écran. Pour Alauda Films, elle écrit des fiches de lecture sur des textes qui intéressent le producteur. "J’ai fait ce choix parce que j’avais envie d’apprendre autre chose tout en utilisant mes compétences en tant qu’éditrice", confie Bénédicte Lombardo. Pour affronter ce nouvel avenir, elle s’apprête à suivre une formation en droit audiovisuel à l’Afdas, organisme spécialisé qui s’adresse aux professionnels du spectacle, de l’audiovisuel, de la publicité et des médias.
Cette prise de risque est partie du constat qu’il y avait des ponts à construire entre le secteur littéraire et le secteur audiovisuel, même si depuis quelques années, les producteurs de cinéma ou de télévision lisent davantage et sont plus à l’affût du marché, notamment grâce aux rendez-vous professionnels comme le marché des droits de la Scelf au Salon du livre de Paris. Elle ne s’interdit pas de travailler pour d’autres producteurs.
Bénédicte Lombardo est persuadée qu’il s’agit "d’une autre approche". Elle-même aborde ce nouveau métier sous un autre éclairage : "Ça m’ouvre à d’autres genres, à d’autres littératures." Bien sûr, elle aime toujours autant les thrillers et les polars. Mais désormais, c’est en cernant le potentiel cinématographique de chaque chapitre qu’elle lit.
V. T.