Une réunion de travail, organisée mercredi 20 juin au ministère de la Culture, rue de Valois (Paris 1er), à l'initiative de la ministre Aurélie Filippetti, a rassemblé une vingtaine de personnalités pour discuter de l'avenir de la librairie et réfléchir aux moyens de la soutenir.

A côté des représentants des instances politiques et institutionnelles dont Véronique Chatenay-Dolto (conseillère pour le livre auprès de la ministre), Jean-François Colosimo (président du CNL) ou encore Sébastien Ferriby (conseiller culture auprès de l'Association des maires de France), une dizaine de représentants du monde de la librairie avaient été invités, mêlant à la fois les indépendants dont Matthieu de Montchalin (L'Armitière à Rouen, président du SLF) et Anaïs Massola (Le rideau rouge à Paris, trésorière de l'AILF), et les grandes surfaces culturelles dont Aurélie Andrieux (responsable des relations institutionnelles de la Fnac), Hugo Belit (responsable du livre pour les espaces culturels Leclerc), Emmanuelle Phalippou (responsable du marché cuturel de l'enseigne Groupe Leclerc) ou encore Olivier Hugon-Nicolas (délégué général du SDLC).

Après avoir rappelé son engagement à ramener le taux de TVA à 5,5% pour le livre imprimé comme pour le livre numérique, la ministre, qui estime à 2% le surcroit de rentabilité nécessaire à la librairie, a centré le débat « autour de propositions destinées à redonner aux librairies les marges économiques suffisantes pour financer leur activité et leur permettre d'accomplir pleinement leurs missions de promotion de la création éditoriale et de formation des citoyens » a précisé un communiqué du ministère de la Culture diffusé jeudi 21 juin en fin de journée. Issues de la mission de Marc Sanson et Bruno Parent, ces propositions portent notamment sur le renforcement de la loi sur le prix unique avec la suppression du rabais de 5% et l'interdiction de la gratuité du port ; sur l'amélioration de l'accès des librairies indépendantes aux marchés publics ; la mise en place d'un médiateur du livre ; sur la rationnalisation et le renforcement des dispositifs d'aides publiques existants.

Selon le communiqué, après avoir salué la réflexion entreprise par le Centre national du livre et les professionnels pour doter la librairie indépendante d'une solution de vente en ligne, la ministre a annoncé qu'elle allait confier « une mission à l'inspection générale des affaires culturelles, chargée d'identifier les pistes les plus opérationnelles, en concertation avec le CNL, les libraires et les éditeurs. »