Au sujet des résultats de la médiation mise en place par le ministère suite à l'interpellation des éditeurs et auteurs qui menaçaient de boycotter la manifestation, elle affirme que l'étude du dossier "a notamment révélé que pour l’organisation de l’événement, l’ensemble des partenaires du festival ne participait pas aux prises de décisions. Les professionnels, auteurs et éditeurs, ainsi que les élus n’étaient pas associés. La structure créée y remédie."
"Tous les grands festivals fonctionnent ainsi"
Si certains s'inquiètent de la mainmise des pouvoirs publics et des partenaires privés sur le festival, elle rétorque que la structure mise en place n'est pas "opérationnelle mais stratégique". " Le principe, c’est d’un côté une association dans laquelle tout le monde sera partie prenante – y compris l’association historique – de l’autre un programmateur. (…) La programmation, le choix de la sélection ne peut pas relever d’un conseil administration. Tous les grands festivals fonctionnent ainsi: Cannes pour le cinéma et Annecy pour l’animation. Personne ne pense que Cannes est dans la main du pouvoir politique", précise Audrey Azoulay.
L'association FIBD, à l'origine du festival et aujourd'hui présidée par Delphine Groux, n'a pas souhaité faire partie de cette nouvelle structure. Interrogée sur la participation des fondateurs ainsi que de 9e art +, la société prestataire de l'organisation, la ministre répond que cette question sera étudiée après cette édition. " Cela dépendra de la bonne volonté des uns et des autres. En tout cas, la porte restera ouverte."
"Protéger la diversité"
Sur la précarité des auteurs, elle se dit " très attentive". "Nous les accompagnons dans leurs discussions avec les éditeurs. On dispose de succès formidables et d’une production indépendante créative, indispensable au renouvellement des talents. Il faut protéger cette diversité.", poursuit-elle.
Outre la ministre de la Culture, d'autres politiques devraient venir au festival tels que les candidats à la présidentielle Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot. Ce dernier doit remettre le Prix Tournesol, créée par les Verts. Tous les trois sont attendus vendredi 27 janvier.