Le nom d’Alice d’Andigné est indissociable de celui de Teresa Cremisi, et pendant des années, lorsque l’on essayait de joindre la présidente de Flammarion, c’est la voix assurée de sa proche collaboratrice qui nous répondait. Le 20 janvier, elle traversera le jardin du Luxembourg, quittant le quartier de l’Odéon pour rejoindre Stock où elle devient directrice littéraire chargée de la fiction française. A 34 ans, elle retrouvera Manuel Carcassonne qui avait signé sa première convention de stage. Etudiante en littérature comparée à la Sorbonne, la jeune femme prend un petit boulot pour financer un master à Londres et travaille à la librairie Le Point à Paris, où elle découvre la production éditoriale et ses différents acteurs. La librairie tient le stand Grasset lors du Salon du livre de Paris et elle décroche un stage, qui se transforme en 2004 en CDD d’un an chez Grasset en littérature étrangère, car elle lit en anglais et en allemand. En 2005, elle est recrutée comme assistante éditoriale chez Flammarion alors que Teresa Cremisi vient d’arriver. Elle y apprendra beaucoup, mêlera toujours fiction et non-fiction, accompagnant Yasmina Reza, Christine Angot, Jacques Julliard ou Catherine Millet. Désormais responsable éditoriale, elle quittera Flammarion après la rentrée d’hiver, marquée par le nouveau Michel Houellebecq. On a vu pire cadeau de départ. Anne-Laure Walter