Jeudi 8 août, un juge fédéral de Sacramento (Californie) a auditionné Penguin et Random House dans le cadre d'une action collective visant le cycliste Lance Armstrong et ces deux éditeurs.

Penguin avait publié It's Not About the Bike en 2001 (Il n'y a pas que le vélo qui compte, Albin Michel et Le livre de poche) et Random House avait édité Every Seconds Counts en 2003 (Chaque seconde compte, Albin Michel), tous deux signés du champion. Ils sont accusés de fausse publicité : les ouvrages étaient présentés comme des autobiographies "vraies et honnêtes". Or, en janvier, Lance Armstrong, sur le plateau télévisé d'Oprah Winfrey, a admis avoir triché et s'être dopé, ce qu'il niait dans ses livres.

La plainte a été déposée le 22 janvier par Rob Stutzman et Jonathan Wheeler. Plusieurs millers de lecteurs prétendument abusés ont rejoint l'accusation, devenant ainsi un recours collectif ("class action"). Ils réclament 5 millions de $.

Selon The American Lawyer, l'avocat des plaignants explique qu' «à un moment où à un autre, [les éditeurs] savaient ou auraient dû savoir que ces livres étaient des mensonges».

Les deux éditeurs se défendent en arguant que les outils marketing ne sont pas un discours commercial à valeur contractuelle et qu'ils sont protégés par le Premier amendement (liberté d'expression, de religion et de la presse). Toujours selon The American Lawyer, Penguin et Random House remarquent que les lecteurs plaignants n'ont pas identifié de mensonges spécifiques dans les deux publications. De plus, les deux livres n'évoquent pas uniquement la carrière du sportif, mais aussi sa vie personnelle. Pour eux, les chapitres éventuellement concernés par le dopage ne remettent pas en question le reste de la vie d'Armstrong.