Il aura fallu vingt-cinq ans à Glenio Bonder, ancien diplomate brésilien, photographe et réalisateur décédé fin 2011, pour mener presqu’à terme l’adaptation de Belle du seigneur, en salle le 19 juin. Obsédé dès 1980 par le roman d’Albert Cohen (Gallimard), il écrit d’abord un scénario de 120 pages avant de découvrir que les droits appartiennent aux frères Hakim dont le projet ne verra jamais le jour. S’adressant alors directement à Bella Cohen, il la convainc avec le portrait de son mari pour la collection « Un siècle d’écrivains » de Bernard Rapp (1994). Elle l’aide à récupérer les droits du livre, que Gallimard assortit d’une clause stipulant que le premier jour de tournage doit avoir lieu avant la fin 2006. Après quelques tours de manivelle « alibis », le véritable tournage commence fin 2010. Glenio Bonder ne le verra jamais véritablement achevé.
Simultanément, Marion Vernoux adapte Une jeune fille aux cheveux blancs de Fanny Chesnel (Albin Michel) sous le titre Les beaux jours, en salle le 19 juin avec Joséphine d’Agnès Obadia (voir LH 955 du 24.5.2013, p. 9) et Man of steel de Zack Snyder. Premier film d’une possible série autour des super-héros des comics, celui-ci est basé sur le personnage de Superman, qui continue de susciter ce mois-ci de nombreux ouvrages chez Hachette Jeunesse, Urban Comics, Albin Michel ou encore Huginn & Muninn qui publie L’encyclopédie du célèbre homme de fer, depuis ses débuts dans Action Comics en 1938.
Une semaine plus tard, Moi, moche et méchant 2 de Chris Renaud et Pierre Coffin inspire trois albums chez Milan Jeunesse le 19 juin (L’album du film, Le roman du film et Histoire plus), tandis que Sylvain White adapte La marque des anges : Miserere de Christophe Grangé (Albin Michel).
Le 3 juillet, Brad Pitt combat les zombies dans World War Z sous la direction de Marc Forster, comme dans le roman de science-fiction de Max Brooks, paru chez Calmann-Lévy et au Livre de poche où, après L’intégrale Z sorti la semaine dernière, paraîtra le 12 juin le Coffret Word war Z. Enfin, le 3 juillet encore, James Ellroy prête main forte à Oren Moverman pour l’écriture du scénario de Rampart, dans lequel il a, dit-on, insufflé beaucoup d’éléments autobiographiques. Marie-Christine Imbault
