Littérature

Une librairie québécoise ambulante sillonne la France

La librairie ambulante Le Buvard à Aulnoye-Aymeries dans le Nord. - Photo DR

Une librairie québécoise ambulante sillonne la France

L’auteur Michel Vézina et le libraire Maxime Nadeau ont entamé le 14 janvier une tournée avec leur librairie ambulante Le Buvard pour faire découvrir dans l'Hexagone, jusqu'au 4 mars, la littérature québécoise.

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Par Cécilia Lacour
Créé le 17.01.2017 à 18h42

Depuis le 14 janvier, l’auteur Michel Vézina et le libraire Maxime Nadeau sont en France, à bord de leur camion transformé en librairie ambulante, Le Buvard. L’objectif des deux passionnés de littérature est de mettre en avant la littérature québécoise dans l’Hexagone à travers des rencontres, des apéritifs, des conférences ou encore des ventes chez des amis.
 
A bord du Buvard, 500 à 600 titres sont disponibles pour un total de 3000 exemplaires, soit 604 kg de livres. "Le poids, je le connais. Tout a été bien pesé et facturé lorsque les ouvrages ont pris le bateau pour la France", ironise Michel Vézina.
 
Découvrir "des trucs qui nous explosent la tête"

"La littérature est aujourd’hui devenue très industrielle. Des ouvrages sont vendus en très grande quantité, c’est magnifique mais cette tendance entraîne l’oubli des livres qui ont un petit tirage mais qui sont pourtant des bijoux de littérature", souligne Michel Vézina à Livres Hebdo.
 
Ce constat a forgé la ligne directrice du Buvard et du Salon, le Pub-librairie ouvert le 31 janvier 2015 dans une commune rurale du Québec, au nord-est de Sherbrooke. "Il faut arrêter d'attendre que le lecteur vienne aux livres, nous devons aller voir les lecteurs avec nos livres", revendique l’auteur.
 
En France, Michel Vézina et Maxime Nadeau veulent faire découvrir "des trucs qui nous explosent un peu la tête". L'auteur cite notamment La vie est d’hommage de Jack Kerouac, dont il possède "une trentaine" d’ouvrages à bord du Buvard. A l'origine l’ouvrage est écrit en français, la langue maternelle de l’écrivain. Mais il a été traduit en anglais pour pouvoir rencontrer le marché canadien et retraduit en français pour le marché tricolore.
 
Un livre pourrait raconter l'aventure

"Nous n’avons pas tous le même français, c’est une richesse littéraire", constate Michel Vézina en ajoutant que sa visite en France tente notamment de souligner ce phénomène en proposant des ouvrages neufs et d’occasion, des titres classiques ou contemporains.
 
Avec Maxime Nadeau, il sillonne donc la France, en commençant par le Nord, en quête de rencontres imprévues et imprévisibles "mais avec toujours 2-3 caisses de livres à disposition que nous sommes capables de débarquer partout". Ils tiennent un journal de bord à quatre mains et notent tout : les rencontres, le temps, le nombre de ventes. "Ce serait bien qu’un livre sorte de cette aventure", conclut Michel Vézina.

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