Souvenirs de la dictature
"Cette affinité culturelle et intellectuelle, cette latinité que nous avons en partage, s’appuie sur la vivacité de nos échanges humains", a déclaré Jean-Marc Ayrault qui était accompagné de la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti. Le premier ministre a ainsi rappelé que "400 000 Français ont cherché en Argentine une nouvelle vie" et que "pendant les années noires de la dictature militaire, la France a été une terre d’accueil pour les exilés argentins".
L’Histoire récente de l’Argentine s’est en effet invitée lors de cette inaguration, Cristina Kirchner revenant sur la période de la dictature dans une allocution ponctuée de nombreux applaudissements. Dans le public, largement hispanophone, des dames âgées portent des tee-shirts sur lesquels est inscrite la mention "Ni olvido, ni perdon, solo justicia", en mémoire des 30 000 disparus sous le dernier régime dictatorial.
Une valise chargée de cadeaux
Alors que la présidente argentine remontait à bord de sa "Cristinamobile" protégée par des agents de sécurité, Jean-Marc Ayrault et Aurélie Filippetti ont arpenté les allées du salon pendant près d’une heure et demie, s’arrêtant notamment au stand de Shanghai, ville invitée du Salon. Une valise, gonflée à bloc, reçoit les nombreux cadeaux offerts au Premier ministre. Tout sourire, ils ont également salué les éditions de l’Aube, Actes Sud, Odile Jacob, L’Ecole des loisirs, Eyrolles, mais aussi Belin où ils ont échangé quelques paroles avec les deux filles de Jean Zay dont les cendres doivent être transférées au Panthéon.
C’est finalement au stand du Centre national du livre que le périple s’achève comme il se doit, avec des petits fours et un toast à la santé du livre.