L'Académie brésilienne des Lettres lancera, le 19 mars prochain, la cinquième édition du Vocabulaire orthographique de la langue portugaise (Volp), actualisée avec les nouvelles normes de l'Accord orthographique ratifié par quatre des huit pays lusophones. Il affecte 1,6% des mots du portugais du Portugal et 0,45% des mots du portugais du Brésil. L'académicien brésilien Evanildo Bechara, responsable de l'élaboration du Volp a expliqué « avoir respecté à la lettre l'accord et avoir suivi l'esprit simplificateur de la réforme », telle que la suppression du trait d'union dans certains mots composés.

« Cette nouvelle édition du Volp est la contribution brésilienne à la construction d'un vocabulaire orthographique commun prévu dans l'accord international », a déclaré mardi à l'AFP le président de l'Institut international de la langue portugaise en charge de la réforme, l'écrivain brésilien Godofredo de Oliveira Neto.

Le Brésil proposera une réunion aux pays signataires de l'accord en avril pour discuter de l'élaboration du vocabulaire commun. « De petites divergences pourront surgir mais elles seront discutées avec les pays jusqu'à ce que l'on arrive à un consensus », a précisé Oliveira Neto.
Défini en 1990, l'accord entre l'Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Portugal, São Tomé e Principe et le Timor oriental, vise à uniformiser l'orthographe de la langue portugaise, parlée par 220 millions de personnes, dont 190 millions au Brésil.

Cette initiative, controversée par certains écrivains et linguistes portugais notamment qui estiment que cette simplification équivaut à un alignement sur le portugais du Brésil, a été ratifiée en 1995 par le parlement brésilien mais en 2008 seulement par celui du Portugal. Le Cap Vert et Sao Tomé e Principe ont déjà signé également.